Ce feuilleton judiciaire débuté il y a neuf ans va connaître un épilogue ce mercredi 24 août dans l'après-midi. La cour d'appel de Bordeaux doit rendre son arrêt dans le volet principal de l'affaire Bettencourt, celui de l'abus de faiblesse. Quatre prévenus attendent d'être fixés sur leur sort. Le plus médiatique, et le plus lourdement condamné en première instance, est François-Marie Banier. Le photographe de 69 ans est accusé d'avoir profité des largesses de Lilane Bettencourt, femme la plus riche de France et 11e fortune mondiale : des cadeaux sous forme de dons, d’œuvres d'art et de contrats d'assurance-vie se chiffrant à plusieurs centaines de millions d'euros jusqu'à la rédaction d'un testament faisant de lui son légataire universel en 2007.
Des cadeaux à porter au crédit d'une "femme extrêmement généreuse, extrêmement reconnaissante", selon le photographe. Des arguments qui n'avaient pas convaincu les juges qui l'avaient condamné en première instance à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, 350.000 euros d'amende et plus de 158 millions d'euros de dommages et intérêts.
Martin d'Orgeval, 42 ans et compagnon de François-Marie Banier, est l'un des
trois autres prévenus rejugés à Bordeaux notamment pour recel d'abus de faiblesse. Condamné à 18 mois de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende en première
instance, l'avocat général a requis à son encontre la confirmation de cette
peine.
Les deux derniers prévenus sont Pascal Wilhelm, avocat de 55 ans mandataire et gestionnaire de fortune de la milliardaire et
Patrice Bonduelle, notaire de 54 ans. À Pascal Wilhelm, condamné à 30 mois de
prison dont un an avec sursis et 250.000 euros d'amende, il est reproché une
opération "pas correcte, pas loyale" : un investissement de 143 millions d'euros
de Lililane Bettencourt en faveur de l'entrepreneur Stéphane Courbit, qui
s'avère être aussi un client de Me Wilhelm. Une transaction pour laquelle
l'avocat aurait reçu l'aide de Patrice Bonduelle. Ce dernier avait été condamné
à six mois de prison avec sursis et 80.000 euros d'amende en première instance.
L'affaire Bettencourt commence fin 2007 avec une
plainte de Françoise Bettencourt-Meyers, fille unique de Liliane et André
Bettencourt, contre François-Marie Barnier, confident de sa mère, pour
'"abus de faiblesse". Les débats autour de l'état de santé de la milliardaire,
alors âgé de 87 ans, tournent à l'affaire d'État après la diffusion
d'enregistrements clandestins réalisés dans son bureau par son majordome. Des enregistrements qui révèlent l'évasion fiscale de la famille Bettencourt et
suggèrent des interventions politiques dans la partie judiciaire du dossier, notamment celle de Nicolas Sarkozy.
Dans ce dossier d'une ampleur exceptionnelle, la partie "trafic d'influence" du procès
s'est close en mai 2015 avec la relaxe d'Éric Woerth et de l'ex-gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre. Deux autres volets sont toujours
en cours dans ce procès Bettencourt, l'un pour "violation du secret professionnel" et l'autre pour "atteinte
à l'intimité de la vie privée". Ils seront prochainement jugés à Bordeaux où
l'ensemble de la procédure a été dépaysé en 2010.
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