Acquitté mais interdit d'exercer, le docteur Bonnemaison veut se reconvertir

Neuf mois après son acquittement par la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, le docteur Bonnemaison souhaite se reconvertir, et si possible retrouver le chemin de l'hôpital. En juin dernier, au terme d'un médiatique procès, le médecin avait reconnu avoir empoisonné sept de ses patients, tous en fin de vie. Une "envie de soulager leur souffrance", qui avait été comprise par la Cour, moins par l'ordre des médecins. 

Libre, mais interdit d'exercer sa profession, l'homme souhaite désormais retrouver un emploi, et pourquoi pas à l'hôpital de Bayonne, le lieu des faits et "une maison" pour lui, comme il l'a confié à Cindy Hubert. Pour l'heure, des négociations sont en cours avec la direction de l'hôpital pour trouver un compromis. Car s'il ne peut être médecin, Nicolas Bonnemaison aimerait rester dans le domaine médical, "dans l'administratif", explique-t-il par exemple. 

Pour autant, le dossier demeure complexe. Pour que le médecin puisse recommencer à travailler, il faudra trouver un service qui accepte de l'accueillir, et un poste satisfaisant pour tout le monde. "Mon travail, ça a toujours été ma passion", insiste le docteur Bonnemaison. "Travailler dans ce même hôpital, ce serait un symbole fort." L'ancien chef de service retrouvera les tribunaux en octobre, pour son procès en appel.