Accident mortel sur la Seine : "Les fautes ne sont pas reconnues", dit la fille et sœur des victimes

Le procès d'un conducteur de bateau-mouche s'ouvre ce lundi 2 mars au tribunal correctionnel de Paris. L'homme conduisait le bateau qui a percuté une embarcation de plaisance sur la Seine à l'été 2008, entraînant la mort de Virgile, 6 ans, et son père, alors que la famille fêtait l'anniversaire du petit garçon.

Je me sentais mourir

Marlène, 14 ans

Marlène, 14 ans au moment des faits, se souvient : "Il faisait nuit, l'eau était verdâtre. C'est cette image qui me traumatise. Je me sentais mourir. J'avais le poids de mes habits, je n'en pouvais plus (...) J'étais à bout de force, il y avait trop de courant (...) J'ai enlevé mon manteau et suis remontée à la surface, vers le quai."

Rien ne remplacera un père ou un fils

Marlène, 14 ans

La jeune femme n'attend pas grand-chose du procès à venir. "Je n'ai pas fait le deuil de mon père (...) On a tué quelqu'un et les fautes de ne sont pas reconnues, ni du côté des bateaux-mouches, ni du côté du pilote, qui nie tout en bloc, explique-t-elle. On peut recevoir 10.000 euros comme 10 millions, ça sera pareil. Rien ne remplacera un père ou un fils. C'est bien parce que ça aidera ma fille à remonter la pente mais à part ça, ça ne changera rien".