A-t-on de bonnes raisons de penser que c'est la reprise économique ?

Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, est l'invité de RTL ce mercredi 14 octobre. Le PDG de la plus vieille entreprise en France, fondée par Colbert sous le règne de Louis XIV qui fête ses 350 ans, a le moral, comme les autres patrons qui n'ont pas été si optimistes depuis trois ans et demi. "Il y a des secteurs qui sont repartis, comme l'automobile. Dans le secteur de la construction, la reprise se fait attendre. C'est vraiment le secteur qui est à la traîne. Mais je pense qu'il y a des indicateurs plutôt positifs pour l'année prochaine pour l'activité. En tout cas, cette année on ne l'a pas vu", explique-t-il.

Le patron de Saint-Gobain observe une série de facteurs positifs depuis quelques mois dans l'Europe. Il énumère : "La baisse des prix du pétrole, la baisse de l'euro, les bas taux d'intérêt… Pour l'automobile, je pense que c'est important, il y a eu des bouffées d'air. Dans la construction, je pense qu'il y a eu des erreurs qui ont été fait entre 2012 et 2014, on a inversé un peu la vapeur depuis l'été dernier mais ça met du temps à repartir".

Le succès c'est de s'adapter au marché local

Saint-Gobain, qui fait plus de 25% de son chiffre d'affaires en France, est présent dans 66 pays. Il explique sa réussite : "Nous sommes dans des métiers locaux parce qu'on doit être allemand en Allemagne, brésilien au Brésil, indien en Inde… Dans l'habitat, notre principal marché, on ne construit pas de la même manière selon les pays. En France par exemple, dans le nord de la Loire il y a des tuiles, aux États-Unis c'est en bois, dans les pays scandinaves aussi. Il y a des pays chaud, des pays froids donc les méthodes de construction sont très différentes."

Saint-Gobain vise avant tout le confort : le confort thermique, comme l'économie d’énergie, le confort acoustique et le confort visuel. "Mais on doit s'adapter à des ossatures, des modes de construction qui sont différents dans chaque pays donc on doit être extrêmement locaux" explique t-il. Le succès est donc de s'adapter au marché local"

Un gigantesque marché de la rénovation énergétique des bâtiments

Le PDG se montre optimiste sur l'attractivité de la France : "Pour nous, c'est difficile. Mais à moyen terme, c'est une masse d'opportunités très importante et on a investi dans de nouvelles usines en France". Pierre-André de Chalendar prédit l'arrivée d'un gigantesque marché de la rénovation énergétique des bâtiments. 

Comme toutes les autres entreprises du bâtiment lorsqu'elles savent qu'elles vont faire du chiffre d'affaires, Saint-Gobain est pour l'environnement. Mais le patron affirme, qu'au-delà de la bonne affaire, il s'agit d'une bonne cause. Et de conclure : "La rénovation écologique est un marché magnifique".