La Chine teste des drones pour chasser la pollution
CHRONIQUE - Comment lutter contre la pollution de l'air ? En Chine, où la situation est bien pire qu'en France, les autorités testent des drones et des aspirateurs à pollution.
Le niveau de pollution actuel en France, qui nous inquiète depuis une semaine, c'est l'air que respirent toute l'année les Chinois. On s'affole avec 100 microgrammes de particules par mètre-cube d'air. À Pékin ou dans le nord de la Chine, les pics atteignent 1.000 microgrammes : c'est dix fois pire.
Les autorités chinoises ont donc décidé d'investir dans des méthodes de dépollution assez surprenantes. D'abord, elles veulent utiliser des drones accrochés à des parapentes. L'un a été testé le week-end dernier. Ces drones peuvent disperser chacun jusqu'à 700 kilos de produits chimiques qui s'accrochent aux particules polluantes et les font tomber sur le sol.
Visiblement, ça marche. Le ciel s'est un peu éclairci, les polluants sont retombés. Mais un coup de vent, et tout risque de repartir dans l'air.
Autre méthode envisagée : un aspirateur géant à pollution. Ce sont, en fait, des bobines de cuivre enterrées sous la ville qui vont créer un champs électrostatique et attirer les polluants vers le sol. En fait, la vraie solution évidemment, c'est de réduire la pollution. Donc la Chine a quand même fermé 8.000 usines l'an dernier. C'est surtout le charbon, là-bas, qui pollue et va investir plus de 200 milliards d'euros en cinq ans dans des énergies plus vertes, et pour mettre aux normes ses industries.
C'est une question désormais de paix sociale en Chine où les classes moyennes et riches commencent à se révolter et déserter les grandes villes. Car à cause de la pollution, l'espérance de vie, quand on habite à Pékin, est réduite de cinq ans.
