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VIDÉO - Pourquoi Nicolas Sarkozy décide-t-il de revenir sur le terrain économique ?
LE DÉCODEUR POLITIQUE - Dans une interview au "Figaro", le président de l'UMP détaille ses propositions concernant le premier sujet de préoccupation des Français.
Jérôme Chapuis, rédacteur en chef adjoint du service politique de RTL.
Crédit : Paul Guyonnet / RTL.fr
À trois semaines des élections départementales, Nicolas Sarkozy a frappé un coup médiatique en détaillant dans Le Figaro toute une série de propositions en matière économique. Un exercice complexe sur une scène déjà largement occupée par les débats récents autour de la loi Macron. Pour Jérôme Chapuis, rédacteur en chef adjoint du service politique de RTL, il y a un certain nombre de raisons logiques à ce choix de thématique.
Tout d'abord, l'économie reste la préoccupation numéro 1 des Français, et ce même depuis les attentats de début janvier. "Pour être écouté, il faut parler du chômage et des 35 heures", explique notamment Jérôme Chapuis. Par ailleurs, en s'attaquant à ce domaine, Nicolas Sarkozy cherche à mettre en lumière un programme du Front National éloigné des traditionnelles positions droitières, proche même de celles du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon. En prenant ses distances avec la retraite à 60 ans et la hausse du revenu des fonctionnaires que demande le parti de Marine Le Pen, le président de l'UMP est persuadé qu'il peut reconquérir une parti de l'électorat d'extrême-droite.
Finalement, ce que cherche Nicolas Sarkozy, c'est aussi d'éviter le piège tendu par le gouvernement socialiste, qui, avec la loi Macron notamment, marche sur les plates-bandes de la droite. En proposant des mesures libérales et favorables à l'entreprise, le Parti socialiste et François Hollande se sont clairement recentrés, au point de ne plus laisser beaucoup d'espace à l'UMP. Nicolas Sarkozy se retrouve ainsi contraint de vanter une alternative possible, allant même jusqu'à proposer des solutions difficiles, comme celles d'augmenter le temps de travail et de reculer l'âge de la retraite.
En un mot, même si la voie est étroite pour Nicolas Sarkozy, le président de l'UMP tentera tout de même de s'y engouffrer, quitte à jouer des coudes.
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