En raison de la polémique provoquée par Tel-Aviv sur Seine, le dispositif de sécurité autour de l'événement, prévu jeudi 13 août, va être considérablement renforcé. D'après Le Figaro, quatre unités des forces mobiles (CRS et gendarmes mobiles) seront mobilisées. Au total, 300 policiers et gendarmes de plus seront envoyés en renfort à Paris.
Pourquoi tant de tapage autour de l'opération "Tel-Aviv sur Seine" ? Lancé par la Mairie de Paris dans le cadre de Paris Plages, l'événement provoque d'abord la colère des associations pro-palestiniennes, qui dénoncent une campagne de communication au goût amer. Durant le weekend du 8 et 9 août, la polémique s'est ensuite enflammée sur les réseaux sociaux tandis qu'une pétition en ligne était lancée, récoltant 11.000 signatures.
Lundi 10 août, ce sont finalement les élus à la ville de Paris qui se révoltent, avec en première ligne Danielle Simonnet, Conseillère de Paris et Secrétaire nationale du Parti de Gauche. "Je trouve qu'il y a de l'indécence à faire une manifestation simplement pour vanter l'aspect festif de Tel-Aviv, comme si de rien n'était, alors que vous avez à proximité un peuple qui souffre", déclare-t-elle au micro de RTL. Elle rappelle en outre les "terribles massacres qui ont eu lieu à Gaza l'année dernière et où il y a eu plus de 2.000 morts".
Nous refusons les amalgames
Bruno Julliard, adjoint à la Mairie de Paris en charge de la Culture (PS)
Le décès du bébé palestinien qui a eu lieu il y a une semaine alimente également la polémique autour de l'opération. Pourquoi mettre en avant Tel-Aviv plutôt que Ramallah ? Le groupe communiste - Parti de Gauche exige l'annulation de l'opération. Mais la Mairie de Paris, elle, ne souhaite pas annuler cet événement. Bruno Julliard, le bras droit de la maire de Paris Anne Hidalgo, rappelle que Paris est aussi partenaire de Bethléem et que la ville de Tel-Aviv est hostile à la politique de Benjamin Netanyahu.
"Nous refusons les amalgames entre d'un côté la politique du gouvernement israélien, que l'on peut condamner, et de l'autre, la ville de Tel-Aviv, ses habitants et son maire, qui est progressiste", se défend Bruno Julliard. Il rappelle également qu'il s'agit d'un événement "modeste".
Du côté de la Préfecture de Police, la vigilance est à son maximum. Le Plan Vigipirate reste au niveau "Alerte Attentat" en région parisienne et les forces de l'ordre scrutent les réseaux sociaux, car certains vont probablement appeler à descendre sur les quais de Seine pour perturber cette journée. Mais trois éléments rassurent les autorités : l'opération se passe au coeur de Paris, territoire connu et déjà surveillé et en plein été, avec peu de manifestations et donc beaucoup d'hommes disponibles. Enfin, l'événement ne concerne qu'une portion de 300 mètres, qui se trouve, par chance, au pied de la Préfecture de Police de Paris.
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