Tanguy Pastureau : Hollande, président multi-connecté

François Hollande est un président hyper-connecté.
 
Il est partout, il sature le net, c’est Vincent Auriol avec la com' de Kim Jong-un. Il est sur Facebook, où ses détracteurs, qui sont 70 millions, il y en a plus qu’il y a de français, polluent sa page de commentaires haineux, il est aussi apprécié qu’un chanteur satanique à l’abbaye des îles de Lérins. Exemple, un certain Georges Pignot a écrit mardi "vous n’êtes qu’un gros nul, dégagez, vous et votre clique de branquignoles socialos", et j’ai pris le plus sympa, les autres parlent de l’étriper et d’en faire une grosse andouillette.

Hollande a aussi un compte Twitter, où il publie de petits messages, comme Nabilla sauf qu’il n’écrit pas "Mon cœur bat pour vous mes chatons, je le sens à travers le plastique". Non, Hollande récemment a tweeté son émotion à propos de l’accident de car en Gironde, puis à propos de l’avion russe, puis à propos du décès du philosophe René Girard, en fait il ne parle que de la mort; son Twitter c’est un film des frères Dardenne projeté en Pologne par un névrosé en fin de vie. Le soir, des gothiques font des messes noires chez eux autour de l’ordi en lisant les tweets de Hollande.

Mais ce n’est pas fini, parce que Hollande communique sur tous les supports, à côté Rihanna c’est Jean-Louis Murat en Auvergne qui bouge son antenne pour capter la 6. Il a aussi un compte Instagram, où il poste des vidéos passionnantes, la dernière : on le voit marcher dans un couloir avec Valls, filmer ça ou un cocker empaillé en attendant qu’il coure après la balle, c’est pareil. Il y a aussi une vidéo d’un conseil de défense, où on voit alignés en rang d’oignons, Fabius, Cazeneuve et Le Drian, on se croirait à la Clinique du Cheveu lors d’un briefing informatif sur les implants.

Et maintenant, il annonce son arrivée sur Snapchat...