Elle balaie les caricatures dans un sourire : "Nous ne sommes ni une armée parallèle, ni une officine occulte". À 28 ans, Madeleine de Jessey est l'étoile montante de la droite conservatrice grâce à son statut de figure médiatique de Sens Commun. Agrégée de lettres classiques et diplômée de Normale Sup, elle sait manier le verbe. C'est le résultat d'un parcours scolaire exemplaire sur le papier, mais qui avait mal commencé.
Troisième d'une fratrie de cinq enfants, elle est la "tête de turc" de son institutrice à l'école publique. Son père est banquier, sa mère est professeure. D'abord placée dans une école Montessori, elle rejoint en CM2 la très stricte institution Saint-Pie-X à Saint-Cloud, l'école privée hors-contrat et réservée aux filles. Là-bas, l'uniforme est de rigueur et la messe est dite en latin. Cette discipline la rend, assure-t-elle, "profondément heureuse".
Dans cette école, elle croise une certaine Marion Maréchal-Le Pen. Elles partagent peu de souvenirs en commun de ces années passées sur les bancs de l'école, mais les deux jeunes femmes se retrouveront plus tard. Pour débattre. Car entre-temps, Madeleine de Jessey est devenue une figure politique.
L'histoire avait pourtant, là aussi, mal commencé. Adolescente, elle adhère à l'UMP pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Mais sitôt élu, le président de la République s'affiche avec Carla Bruni. Un comportement "déplacé", estime la jeune fille qui rend sa carte... pour mieux revenir en 2014. Elle est alors nommée secrétaire nationale.
Madeleine de Jessey mène alors une croisade contre la loi Taubira, l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Elle bat le pavé, lit des textes le soir, à la lumière des bougies avec les veilleurs. Elle décide de donner à La Manif pour Tous une dimension politique avec Sens Commun. Le mouvement, qui revendique 10.000 adhérents, fait la campagne de François Fillon pendant la primaire de la droite, puis pendant la présidentielle.
Elle précède le candidat à la tribune, active ses réseaux pour remplir la place du Trocadéro en pleine affaire Penelope Fillon, mais n'empêche pas l'élimination au premier tour. Dans la foulée, elle renonce aux législatives, pour se consacrer à sa vie de famille. Mariée, professeure à la Sorbonne, elle n'a pas pour autant fait une croix sur la politique. En attendant, chaque dimanche, elle continue d'aller à la messe. Mais le sermon n'est plus en latin.
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