Résultats européennes 2014 : les europhobes de tous bords font une percée

DÉCRYPTAGE - France, Royaume-Uni, Autriche, Grèce... Ces pays de l'Union européenne ont enregistré d'importants scores en faveur des europhobes aux élections européennes du dimanche 25 mai.

Les drapeaux des États membres de l'Union européenne, devant le Parlement

Crédit : JOHANNA LEGUERRE / AFP

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Les élections européennes ont-elles fait triompher les europhobes ? La victoire du Front national en France, qui a reçu 24,8% des scrutins, n’est pas une exception parmi les 28 États membres de l’Union européenne.

D'extrême droite ou de gauche, les europhobes ont marqué des points partout sur le Vieux continent.

Victoire des eurosceptiques au Royaume-Uni

"Europhobe" renvoie littéralement aux personnes qui détestent l’Europe. Les anti-européens de l'Ukip au Royaume-Uni sont arrivés largement en tête des élections avec un score historique de 27,5%. Ainsi, le parti europhobe de Nigel Farage compterait 24 sièges, les conservateurs 18, avec 23,9% des voix et le Labour 18 également (25,4%).

Au Danemark, le Parti du peuple danois (extrême droite) devancerait les sociaux-démocrates ainsi que le centre-droit avec environ 27% des voix, contre respectivement 20,75% et 17,2%.

Bonne performance en Grèce, Autriche et Suède

Même s’ils n’arrivent pas en tête des élections européennes, les europhobes obtiennent des scores importants en Grèce. Ce pays touché de plein fouet par l'austérité a voté pour le leader de la gauche radicale Alexis Tsipras. Cependant, le parti néonazi Aube dorée a obtenu entre 9 et 10% des voix. Il pourrait ainsi envoyer trois députés au Parlement européen de Strasbourg.

Cette tendance est aussi remarquée en Autriche, en Hongrie et en Suède. En Italie, Beppe Grillo, qui a obtenu 21% des voix, est largement distancé par la liste de Matteo Renzi (41 %). Le président du conseil appuie sa légitimité démocratique dans ce scrutin.

140 sièges au Parlement

L'extrême droite a cependant connu quelques déceptions électorales, comme aux Pays-Bas, où le Parti pour la liberté de Geert Wilders est en recul par rapport à 2009. Ce phénomène se reproduit aussi à Helsinki (Finlande). Les Vrais Finlandais sont arrivés en troisième position du scrutin, malgré plusieurs sondages qui les donnaient gagnants. De son côté, le Parti national slovaque n'a pas réussi à faire élire le moindre eurodéputé.

Les europhobes de tous bords ont ainsi obtenu 140 sièges au Parlement européen sur 751 places. Ils s’inscrivent tous, à l'exception d'Alexis Tsipras et de Beppe Grillo, dans une mouvance d’extrême droite, même s’ils souhaitent s’en détacher.

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