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Propos de Mélenchon sur les nazis : "Je n'ai jamais comparé le gouvernement aux nazis"
Après des propos polémiques lors de la manifestation de samedi 23 septembre, le leader de La France insoumise s'est défendu, sur son blog, de toute comparaison entre les nazis et l'actuel gouvernement français.
Jean-Luc Mélenchon place de la République, samedi 23 septembre
Crédit : Alfonso Jimenez/Shutter/SIPA
La longue anaphore de Jean-Luc Mélenchon, samedi 23 septembre, à propos d'une "rue" libératrice et révolutionnaire, a laissé des traces. Après avoir rassemblé son camp place de la République à l'occasion d'une manifestation contre la réforme du code du Travail, le leader de la France insoumise a estimé que "la rue" avait notamment "abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE...". Mais face à la levée de boucliers suscitée par ses mots, le tribun a rapidement tenu à s'expliquer sur son blog, ce dimanche.
"Je n'ai jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi", a assuré le chef de file des insoumis dans un billet intitulé "La marche du peuple et la diversion". Et d'ajouter que "cinq mois après son élection présidentielle, le vainqueur de madame Le Pen butte sur la volonté du peuple de ne point se laisser dépouiller de ses droits" et "on voit donc ses agents réduits à inventer des polémiques de diversion pour ne pas acter le constat du rapport de force".
"J'ai répliqué au président qui affirmait 'la démocratie, ce n'est pas la rue', en lui demandant d'apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968", a aussi indiqué Jean-Luc Mélenchon.
Des propos largement contestés
Rapidement après ses propos polémiques, l'élu de La France insoumise n'a pas tardé à faire l'objet d'une vive contestation de la part de plusieurs responsables politiques. Dans la journée de samedi, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait ainsi tweeté à l'adresse du député des Bouches-du-Rhône : "Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie. Ses ennemis sont... tous les autres !"
"Pas de complaisance à l'égard de Mélenchon, de sa violence, de ses références historiques hasardeuses. Il faut être ferme, expliquer, réformer", a également lancé l'ancien Premier ministre Manuel Valls sur le réseau social.
