La droitisation du discours de Nicolas Sarkozy n'est pas réservée aux grands meetings. Islam, écologie, Macron... le chef de Les Républicains a laissé la langue de bois dans les vestiaires lors de son dîner organisé en début de semaine par le club Choiseul, un think tank libéral. Des propos recueillis par Le Point auprès de ces jeunes responsables économiques français de moins de 40 ans. Les sujets sont aussi nombreux que les sorties fracassantes de l'ancien président de la République. Sur l'islam, par exemple, Nicolas Sarkozy y va fort : "L'islam est la seule religion qui a connu son Moyen Âge après sa Renaissance". Une manière bien à lui d'évoquer le radicalisme religieux.
L'islam est la seule religion qui a connu son Moyen Âge après sa Renaissance
Nicolas Sarkozy
Sur l'écologie aussi Sarkozy sort les griffes. Selon lui, l'urgence n'est pas le climat, mais la démographie. Alors, selon les mots du Point, il n'est "guère convaincu par la COP21", grand rendez-vous du mandat de François Hollande. Mais c'est sur les banlieues que Nicolas Sarkozy va le plus loin. "Une charge très violente sur les quartiers par rapport aux quartiers" qualifie Le Point. Le chef de l'opposition estime que "les banlieues doivent arrêter de culpabiliser la France". Car pour lui, les ruraux souffrent autant que les banlieusards, mais eux, "n'ont pas brûlé les abribus et pourtant crèvent". Une petite phrase qui le mène tout droit sur l'Algérie, un raccourci pour proposer de revoir les accords d'Évian parce que 1962, "c'était il y a longtemps".
Les banlieues doivent arrêter de culpabiliser la France
Nicolas Sarkozy
Enfin, sans jamais citer Manuel Valls selon l'hebdomadaire, Nicolas Sarkozy s'est moqué du ministre de l'Économie. Après avoir invité Emmanuel Macron à rejoindre son camp "s'il pense ce qu'il dit", le candidat à la primaire à droite ironise sur l'image très médiatique du ministre : "Personne n'a une photo dédicacée de monsieur Macron ?"
Moi, j'ai tout pris, il n'y a pas un centimètre de mon corps qui n'a une cicatrice
Nicolas Sarkozy
En revanche, pas de réelle introspection. Pas de mea culpa ou de remise en question de son bilan. Nicolas Sarkozy est persuadé d'avoir sauvé l'Europe de la crise de 2008, avec Angela Merkel. "Vous n'avez pas soutenu mes réformes. Vous financez des organes de presse qui me veulent du mal. Vous ne pouvez pas me reprocher de ne pas avoir fait les réformes nécessaires puisque je vous ai sauvé de la crise", a-t-il déclaré avant de s'agacer de l'ingratitude de la société civile face aux politiques : "Venez prendre la place, le pouvoir, on ne vous le donne pas, il faut le prendre. Moi, j'ai tout pris, il n'y a pas un centimètre de mon corps qui n'a une cicatrice."
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