Manuel Valls se défend, tout en poursuivant son offensive politico-médiatique sur le terrain de la laïcité. L'ancien premier ministre, au cœur de la polémique entre Charlie Hebdo et Mediapart au sujet des accusations de violences sexuelles portées à l'encontre de l'islamologue suisse Tariq Ramadan, s'exprime en longueur dans une tribune publiée mardi 21 novembre dans Le Monde.
Le député apparenté La République en Marche se veut clair sur sa définition de la laïcité. "J’ai la conviction profonde que ce n’est pas la négation du fait religieux, ni une forme d’anti-religion ou d’hostilité à l’égard des cultes (...), c’est la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de conscience". Tout en mettant en exergue son engagement politique auprès de tous les cultes durant sa carrière, il réfute toute accusation d'islamophobie : "La laïcité que je défends, ce n’est pas la domination culturelle de certains qui rejetteraient en bloc les musulmans".
Cette mise au point faite, Manuel Valls ne manque pas de lancer à nouveau l'anathème à l'encontre de ceux qui participent aux "complaisances et accommodements du moment" à l'égard des "revendications communautaires" et notamment de "l'islamisme". Dans son collimateur : Edwy Plenel, le directeur et fondateur de Mediapart qu'il a récemment accusé d'avoir été bienveillant à l'égard de Tariq Ramadan et d'avoir lancé "un appel au meurtre" à l'encontre de Charlie Hebdo, près de trois ans après les attentats de janvier 2015.
"Faire croire que les propos d’Edwy Plenel peuvent être renvoyés au même niveau que la 'une' de Charlie Hebdo, c’est finalement oublier l’essentiel : le patron d’un média important qui fait de Charlie une cible. (...) Comment certains médias, journalistes, et responsables politiques peuvent-ils cautionner une ligne éditoriale qui arme à nouveau les terroristes ?", s'indigne Manuel Valls.
Je ne me tairai jamais
Manuel Valls
La position d'Edwy Plenel, qui s'est récemment expliqué dans un billet publié sur Mediapart, traduit selon lui une gêne face au "fond du problème" qui "oblige la gauche à parler des sujets identitaires et culturels, à sortir de l’économisme, à séparer l’islam et l’islamisme pour aider l’islam à combattre le salafisme et les Frères musulmans". Par le passé, il avait d'ailleurs employé l'expression "islamo-gauchisme" pour réprouver la France insoumise.
"Mon discours dérange ceux qui, finalement, n’ont pas le courage de s’attaquer au fond du problème, et c’est tant mieux. J’ai fait de la laïcité un combat, mon combat, le combat de ma vie. Pour cela, pour la France, pour Charlie, je ne me tairai jamais", conclut Manuel Valls.
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