Laurent Gerra imitant Nicolas Sarkozy : "Juppé Crockett, je le connais mucho bien"
REPLAY - Vendredi oblige, nous retrouvons "Les extraordinaires histoires de l'Histoire". L'occasion de revenir sur la fin tragique du siège de Fort Alamo, en 1836.
"C’est le problème avec les Texans : à force de jouer avec leur pistolet, ils finissent toujours par tirer un coup. Enfin bref, les Texans se révoltent, ils se révoltent Maryse, ce qui n’est pas du goût du général Santa Anna, surnommé le 'Napoléon de l'Ouest', qui décide d’écraser les rebelles".
"Non, mais alors pardon, disculpa me, pero las rebellas, hein, ils commencar à me courir sur le harricotos, hein. Non, mais qui qui n’est, el jefe, hein ? Qui qui n’est, el Présidente ? El Lider maximo de l’UMP, l’Union Mexicaine des Pistoleros ? Hein, qui qui n’est ?", demande le général, imité par Laurent Gerra avec la voix de Nicolas Sarkozy. "N’est vous, senor presidente ! N’est vous !", lui répond le colonel Raffarinos.
"Gracias, colonel Raffarinos, je finissais par avoir un doute. Bon. Ben y sont bien gentillos, les rebellos de l’UMPetos, mais on va leur faire voir qui c’est Raoul, que ça va pas tardos. Bon. C'est qui, ces rebelles, d’abordos ?", demande Santa Anna. "Ils ne sont qu’une poignée, señor Presidente ! Une poignée de desperados cradoquos, une bande de sombres héros en sombrero, un ramassis de sang-chaud en poncho, rassemblés autour du colonel Travis !", lui répond Raffarinos.
"Connais pas !", avoue Santa Anna. "Mais si, señor Présidente ! François Travis les gros sourcils, surnommé Courage Fillon !", précise Raffarinos. "Ah ben là, d’accordos ! Je vois qui c’est !", lâche son interlocuteur.
Qui qui n’est el Lider maximo de l’UMP, l’Union Mexicaine des Pistoleros ?
Le général Santa Anna-Sarkozy imité par Laurent Gerra
Il y a aussi Juppé Crockett, le trappeur à bonnet. "Ah ben lui, j’le connais mucho bien. Mucho, mucho. Comme il a plus un poil sur le cailloutos, sa femme lui a tricoté un bonnet en poil frisé, hein, du fait maison, avec une queue derrière pour rétablir l’équilibre. Bon, ben je vais le lui faire bouffer, son bonnetos en poil de marmotte, ça lui rappellera des souvenirs. Allez, c’est dit, c’est la guerre", lance le général Santa Anna.
Les "rebellos" sont retranchés dans le fort Alamo. Intervient alors Eddy Mitchell, imité par laurent Gerra. "Alamo, c’est bien sûr le film du même nom tourné en 1960 par John Wayne. L'immense John Wayne qui, non content de réaliser le film, interprète également le rôle de Davy Crockett, au côté de Richard Widmark, le prodigieux Richard Widmark qui ,en 1960, venait de partager l’affiche avec rien moins que Henry Fonda, monsieur Henry Fonda, dans L’Homme aux colts d’or d’Eward Dmytryk. Dmytryk qui avait en 1955 réalisé À dada sur la Rouquine, un western érotico-réaliste avec Jack Cullation et Suze Mabbitt".
Pierre Bellemare poursuit son récit. "Le général Santa Anna, à la tête d’une armée de 6.000 hommes, encercle le fort Alamo, défendu par moins de 200 rebelles. Pour saper leur moral - car il sait que pour parvenir au but, il faut parfois beaucoup de courage (je vous laisse réfléchir là-dessus !). Durant trois jours, il leur fait jouer le deguello, cet air de trompettes et de guitares devenu fameux et dont le nom signifie 'pas de quartier'. Des guitaristes, je le précise, accompagnés par leurs femmes, qui aimaient bien ça quand ils chatouillaient leurs grattes".
Monsieur Eddy rappelle que l'on peut entendre le deguello "dans la bande originale signée Dimitri Tiomkin, qui composa la musique de tant de chefs d’œuvre d’Hollywood comme Les canons de Navarone, L’arrière train de la rouquine sifflera trois fois, ou encore Rio Bravo, avec Dean Martin et John Wayne, Rio Bravo".
Une queue toute raide, pardon, mais ça fait mauvais genre
Juppé Crockett imité par Laurent Gerra
Pierre Bellemare reprend le fil de l'histoire. "À l’issue de ces trois jours de siège, les Texans sont à bout. Ils sont à bout, les Texans, ils sont à bout ! Ils ont froid, ils n’ont plus de munitions et plus rien à manger. On dit même qu’une petite sotte a mordu un gros Texan lassé. Quoi qu’il en soit, la fin est proche. Davy lui-même n’a plus de croquettes, c’est tout dire !"
"Affirmatif. Je voudrais pas jouer les bleus-bites ni les couilles molles, mais on la saute et en plus on se les gèle. Même la queue de raton-laveur de mon bonnet est toute raide ! Et une queue toute raide, pardon, mais ça fait mauvais genre", avoue Juppé Crockett.
Après une résistance héroïque, le Fort Alamo finit par tomber le 6 mars. Le général Santa Anna, comme il l’avait annoncé, ne fait pas de quartier. "Ah ben oui, c’est comme ça. Moi, je suis plutôt un bon zigos, hein, sympatico, détendos, tolérantos, mais faut pas non plus trop venir me chier dans les fajitas", concède l'intéressé.
"Señor Presidente, nous sommes à présent tous derrière vous, en ordre de marche pour la reconquête de tout le pays !", lui lance Raffarinos. "T’as raison, Bobosse. Parce que les problemos internos, ça va bien un moment, hein. Maintenant qu’on y voit plus claro, on va s’occuper un peu des électionnes départementalos, que vous allez voir comment que ça va chier des bullos, que le gros teintos y va se retrouver à poilos, je vous dis que ça !", lâche Santa Anna.
Quelques mois plus tard, en avril 1836, le Texas dévient une république indépendante, qui sera finalement annexée par les États-Unis quelque dix ans plus tard. Mais Davy Crockett et ses compagnons sont entrés dans la légende.
