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Laurent Gerra imitant François Hollande : "Ce joli camp n’est pas désagréable à la longue"

REPLAY - Vendredi oblige, nous retrouvons "Les extraordinaires histoires de l'Histoire". L'occasion de revenir sur la première séance de l'Académie française, qui s'est tenue le 13 mars 1634.

Laurent Gerra & Jade

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"Chers amis, bonjour. Nous aurions pu aujourd'hui évoquer le 14 mars 1590, date à laquelle le bon roi Henri IV prononça la phrase célèbre : 'Ralliez-vous à mon panache blanc !'", explique Pierre Bellemare imité par Laurent Gerra. Une date que tout le monde connait. "Mais alors par contre, là où il n’y a plus personne, là où tout le monde donne sa langue au chat - macache bono, wallou !", c’est quand il s’agit de dire à quelle occasion cette phrase fut prononcée !", poursuit-il. Hésitation.

"Ah, qu’est-ce que je disais ! C'était lors de la bataille d’Ivry, durant les guerres de religion", lance-t-il. "Mais justement voilà : nos plus fidèles auditeurs - et nous leur adressons sans plus attendre un chaleureux 'hello !' - se souviendront peut-être que nous avons déjà abordé, dans l’une de nos précédentes Extraordinaires histoires de l’histoire, les guerres de religion".
"Ils s’en souviennent sûrement, mon cher Pierre", réplique Maryse, imitée par mademoiselle Jade. "Eh ben voilà ! Du coup, on ne va pas recommencer ! Pas le genre de la maison ! Alors sinon, qu’est-ce qu’on a. Voyons... 13 mars 1569 : bataille de Jarnac ! C’est bien, ça ! Ah ben non, guerre de religion encore. 13 mars 1852 : l’Oncle Sam devient le symbole des USA, on s’en fout. 13 mars 2013 : élection du pape François, mmouais... Ah, on est embêtés, Maryse, on est embêtés !", explique Pierre Bellemare.

J'ai très bien connu le cardinal de Richelieu

Jean d'Ormesson imité par Laurent Gerra

"Je vous prie de m’excuser. Est-ce que je peux m’immiscer ?", intervient Jean d'Ormesson. "Jean d'Ormesson ! Quelle bonne surprise !", l'accueille Maryse. "Pardonnez-moi, ma délicieuse enfant, et vous aussi, mon cher Pierre Bellemare, mais je n’ai pu m’empêcher d’ouïr vos tracas", lance l'écrivain imité par Laurent Gerra. "Ah ça, on a du tracas jusqu'au cou ! Du tracas jusqu'au cou !", concède Pierre Bellemare.

"Eh bien j’ai peut-être la solution, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Car c’est précisément un 13 mars, le 13 mars 1634, que ce tint la première séance de l’Académie française, sous le règne de Louis XIII et à l’initiative du cardinal de Richelieu, que j’ai très bien connu !", lance Jean d'Ormesson imité par l'humoriste.
"Messieurs, euh, les académistes, je déclare ouverte, au fond, la première séance de l’Académie, euh, française". Celui qui s'exprime ainsi, c’est le Cardinal de Richelieu, Manuel de Richelieu, premier ministre autoritaire et tout puissant du roi Louis XIII.
"Remarquons au passage, si vous me le permettez, que l’on disait alors académiste et non académicien, nom qui ne fut adopté qu’en 1636. Aurais-je encore l’outrecuidance d’ajouter que les académiciens, qui sont aujourd'hui 40, n’est-ce pas, dont votre serviteur, n’étaient alors que neuf, dirigés par leur premier secrétaire, Valentin Conrart", précise Jean d'Ormesson.
"Valentin Conrart ?", interroge Maryse. "Eh oui, Maryse, car ces premiers académiciens provenaient du cercle de Conrart, c’est historique. Mais avouons que le terme 'académie des cons rares' aurait pu prêter à confusion !", explique Pierre Bellemare.
"Moi, Louis XIII, roi des François, je décrète que l’académie françoise devra veiller au respect du beau langage", dit François Hollande imité par Laurent Gerra. "Bon, ben alors là pardon, hein, mais dans la situation où qu’est-ce que se trouve le pays, hein, avec tout qu’est-ce qu’on voit et tout qu’est-ce qu’on entends, je trouve qu’y a quand même plus urgent que de se demander si on cause corrèque", réplique Nicolas Sarkozy.

Eh ben voilà ! Le Q, comme par hasard !

Valéry Giscard d'Estaing imité par Laurent Gerra
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"Moi, Louis XIII, roi des François, je charge l’Académie de rédiger un Dictionnaire de la langue françoise. Car étant tous François, nous sommes tous dans le même camp, et ce joli camp n’est pas désagréable à la longue. Je vous laisse réfléchir là-dessus", poursuit François Hollande.

C’est donc là la première mission des académiciens : rédiger le dictionnaire. Une tâche qu’ils effectuèrent avec une lenteur extrême, puisqu'il fallut quarante ans pour l’achever et plus d’un siècle pour le publier.
"Bon, alors là, bien sûr, c’est pas du Twitter, c’est pas du SMS, c’est pas du Fogiel. Les types à l’époque y prenaient leur temps", lance Fabrice Luchini imité par Laurent Gerra. "Il leur faut, par exemple, trois séances pour  le mot 'oreille' et s’accorder sur cette définition : organe de l’ouïe. Organe de l’ouïe, c’est énorme ! C’est hallucinant ! Bon, au moins comme ça on sait que la masturbation intellectuelle, ça rend pas sourd."

L'acteur poursuit : "Mais enfin c'est vrai que les immortels, c’est pas les plus rapides de l’Ouest.  Ce premier dictionnaire avançait si lentement que l'un des premiers académiciens, François de Boisroibert, écrivit ce tercet :
Depuis six mois dessus F on travaille ;
Et le destin m’auroit fort obligé,
S’il m’avait dit : Tu vivras jusqu’au G.Le premier dictionnaire de l'Académie paraît donc en 1694, plus d’un siècle donc après le début des travaux. "Une pratique, Maryse, qui est toujours en cours, puisque nos académiciens actuels travaillent depuis 1986 sur la neuvième édition du Dictionnaire, et qu’ils n’en sont aujourd'hui qu’à la lettre Q", précise Pierre Bellemare.
"Eh ben voilà ! Le Q, comme par hasard !", lâche Valéry Giscard d'Estaing. "Ah, c’est facile de se gausser ! Je voudrais vous y voir, moi, à une séance de l’Académie française, avec tous ces vieux jetons !", poursuit l'ancien chef de l'État.
"C’est vrai, vous êtes académicien, vous aussi", note Maryse. "Et alors ? Ça vous défrise ?, rétorque VGE. Vous apprendrez, jeune fille, que chez moi il n’y a pas que l’habit qui est vert ! Mais vous savez (il craque), c’est dur. Je peux vous dire qu’à côté des séances du dictionnaire, les réunions du Con-Consse - le Conseil constitutionnel -, c’est carrément de la zumba ! De la zumba ! Même Jospin, le grand poireau socialo, c'est une vraie mitrailleuse à paroles comparé aux vieux bicornus de la Coupole !"
Valéry Giscard d'Estaing, toujours imité par Laurent Gerra, poursuit : "Tiens, par exemple, en 1990, le premier ministre de l’époque, Michel Rocard, a demandé une révision de l’orthographe, ce qui n’est-ce pas, me paraissait tout  fait sensé. Eh bien cette réforme a débouché sur ce qu’on a appelé la 'guerre du nénufar', pour savoir si cette plante devait s’écrire avec un F ou un PH. Qu’est-ce qu’on s’en fout !"
"Ah, pardon. Mais j’ai moi-même, dans les colonnes de Madame Figaroô, soutenu avec Bernard Pivot, Philippe Sollers ou Wolinski, que nénuphar devait bien s’écrire avec le ph d’origine. Et une séance spéciale, le 23 janvier 1991, nous a donné raison, par 23 voix contre 6 !", rétorque Jean d'Ormesson. "Vous voyez le genre ! Vieux croûtons !", s'insurge VGE.
Quoi qu’il en soit, le dernier tome paru du Dictionnaire de l’Académie français (le tome 3, est sorti en 2011), et va de Maquereau à Quotité. "Alors justement Maryse, ouvrons ce dictionnaire à la première page, au mot maquereau", invite Pierre Bellemare.

"Qu’est-ce que ça dit, Maryse, qu’est-ce que ça dit ? Je lis, deux points et j’ouvre les guillemets académiques, écoutez bien, c’est la vraie définition : 'poisson de mer dont les écailles sont très brillantes et très colorées et qui arrive en grandes troupes le long de nos côtes'. De grandes troupes qui touchent les criques, rappelons-le, Maryse ! Mais enfin c’est beau, c’est très beau !"

Cette définition du mot 'maquereau' ne peut satisfaire un puriste de la langue

Dominique Strauss-Kahn imité par Laurent Gerra


"C’est très beau, oui. Mais c’est très incomplet. Mmm...", intervient Dominique Strauss-Kahn. "Pardonnez-moi. Mais pour tout ce qui concerne la langue, mmm..., il faut être précis. Appeler une chatte une chatte, euh, pardon, un chat un chat. Et cette définition du mot 'maquereau' ne peut satisfaire un puriste de la langue, mmm..., comme moi". Maryse l'interrompt : "Oui, bon, on voit où vous voulez en venir, Dominique Strauss-Kahn, merci beaucoup".

Mais nous voici parvenus au terme de cette instructive émission. Dans le cadre du télé-achat de nos Extraordinaires histoires de l’histoire, que nous propose Pierre Bellemare cette semaine ? "Des zobjets. De très beaux zobjets, des zobjets de qualité, comme toujours, Maryse ! Et pour commencer, comme il a beaucoup été question du Dictionnaire de l’Académie française. Je suis certain, Maryse, je suis certain, absolument certain que nos auditeurs voudront acquérir cette magnifique édition reliée pleine peau de zob des trois premiers volumes de cette œuvre, 1.788 pages au prix inouï de 595 euros, c’est donné !"

"Ouh là ! 1.788 pages, c’est un peu long, quand même...", fait remarquer Maryse. "Ouais ! Comme ma bite !", rétorque soudain Patrick Sébastien, imité par Laurent Gerra. "Patrick Sébastien ? Mais qu’est-ce que vous faites là, je vous ai pas vu entrer", lance Maryse. "Comme ma bite !", lui répond-il.

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