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Laurent et Mélenchon d'accord pour juger Hollande à bout de souffle
Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon estiment "de plus en plus improbable" que François Hollande puisse terminer son mandat politique.
Jean-Luc Mélenchon, vendredi 22 août 2014.
Crédit : ROMAIN LAFABREGUE / AFP
Les deux leaders du Front de Gauche, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (PG), ont fustigé ce samedi François Hollande jugeant "de plus en plus improbable" qu'il termine son mandat, "sa seule perspective (étant) une agonie politique".
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé en marge d'un rassemblement du Front de gauche qu'il "paraît de plus en plus improbable devant la crise politique" que le président de la République aille au bout de son mandat.
Soulignant la "folle semaine de précipitation de la crise politique provoquée par les décisions incroyables prises par l'exécutif jour après jour", le patron des communistes a déclaré à la presse que "le gouvernement mène la France, la gauche, dans le mur".
"Décomposition politique à une vitesse foudroyante"
"La seule manière d'empêcher ce scénario est d'annoncer un changement de politique, un changement de Premier ministre et une réorientation fondamentale du cap de la politique gouvernementale vers ce qu'ont voulu les Français en 2012", a ajouté ce sénateur.
Egalement présent à cette réunion, Jean-Luc Mélenchon (PG) a jugé que "la seule perspective qu'a François Hollande c'est une agonie politique pendant les deux ans et demi qui viennent". L'ancien candidat Front de gauche à l'élection présidentielle a dénoncé une "décomposition politique à une vitesse foudroyante". "La monarchie présidentielle est frappée au coeur : dans l'image personnelle du président, dans la stabilité du gouvernement", a-t-il dit à l'AFP.
"Je ne me suis pas trompé, ni sur l'homme, ni sur le diagnostic"
"Je ne me suis pas trompé, ni sur l'homme, ni sur le diagnostic", a considéré Jean-Luc Mélenchon. Alors qu'"à l'époque on m'avait trouvé excessif", "maintenant qui peut me dire que François Hollande est autre chose qu'un capitaine de pédalo? Est-ce que quelqu'un peut s'avancer pour trouver excessive ma critique de Manuel Valls?", a-t-il demandé.
Et "la cause de tout ça est un système concentré sur une personne", a expliqué celui qui souhaite lancer un "grand mouvement pour la VIe République". Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon ont chacun réitéré leur appel aux parlementaires à voter contre la confiance au gouvernement Valls II le 16 septembre.
"Encore une fois, c'est un vote sous pression, sous chantage", a déclaré Mélenchon, pour qui "le Premier ministre et le président de la République menacent de dissolution" pour obtenir la confiance. "J'adjure les députés d'avoir le courage de leurs opinions", a-t-il lancé.
