Attentat à Nice : l'état d'urgence pourrait être prolongé jusqu'au début de l'année 2017

Au soir de l'attentat de Nice, perpétré jeudi 14 juillet, François Hollande avait annoncé une prolongation de l'état d'urgence. Si un renouvellement de trois mois avait été évoqué dans un premier temps, comme ce fut le cas depuis sa mise en oeuvre dans la foulée des attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, ce régime d'exception pourrait finalement durer bien plus longtemps. Selon des sources parlementaires et gouvernementales citées lundi 18 juillet par l'AFP, le Parlement devrait prolonger l'état d'urgence jusqu'au début de l'année 2017.

"On devrait arriver à un accord entre la gauche et la droite sur ce point", affirme une source à propos du texte qui sera examiné mardi 19 juillet en Conseil des ministres, débattu dans la foulée à l'Assemblée nationale puis le lendemain au Sénat. Dans le projet de loi actuel, l'état d'urgence est censé se prolonger jusqu'au 26 octobre 2016 avec la réintégration des perquisitions administratives pour les forces de police. Cela correspond donc à une période de trois mois après le 26 juillet, date à laquelle le chef de l'État avait prévu de mettre fin à ce dispositif permettant de faciliter les procédures policières et judiciaires.

Seulement, la droite souhaite une prolongation d'au moins six mois, tandis que la gauche n'est pas contre une durée jusqu'à fin décembre 2016. Par conséquent, "on devrait finalement arriver à un texte de compromis lors de la commission mixte paritaire" qui réunit des députés et des sénateurs dans la soirée de mercredi, explique une source proche de l'exécutif. Au final, l'état d'urgence devrait être définitivement prolongé lors d'un vote qui aura lieu jeudi 21 juillet.