Karine Le Marchand : "Marine Le Pen est une femme comme les autres"

C'est un nouveau format d'émission politique qu'animera Karine Le Marchand sur M6, à partir du 9 octobre. Une ambition intime n'est certainement pas "classique", comme l'explique la présentatrice au Journal du Dimanche de ce 2 octobre. Selon elle, "le but est de faire le portrait d’une personnalité pour mieux la comprendre" tout en répondant à une question : "comment ramener à la politique des gens qui sont dans une défiance totale à l’égard de nos élites et ne regardent jamais les émissions de débat ?".

Pour ce faire, la journaliste a interviewé Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, ou encore Jean-Luc Mélenchon. Des entretiens qui lui ont permis de lever le voile sur "des gens à l’opposé de leur image publique". Mais sa rencontre la plus marquante, celle qui fait couler le plus d'encre, Karine Le Marchand l'a faite avec Marine Le Pen, dont elle "ne connaissait rien. Comme la plupart des Français", concède-t-elle au JDD.

J'ai l'impression d'être au tribunal parce que j'ai fait Marine Le Pen

Karine Le Marchand

Dès lors, la présentatrice se défend d'avoir participé à une éventuelle dédiabolisation de la candidate et présidente du Front national, qu'elle considère "bien sûr" comme "une femme comme les autres" et une femme politique comme les autres au motif qu'elle "est invitée dans tous les débats politiques". "Moi je fais une émission avec les présidentiables. Dans les sondages, elle est entre 25 et 30% d’intention de votes. Elle compte", explique Karine Le Marchand.

Surtout, l'animatrice du nouveau format télévisuel affirme que ce n'est pas à elle "de pointer [le programme politique de Marine Le Pen], son entourage sulfureux..." Pourtant, cette interview pour Une ambition intime lui vaut déjà les foudres de plusieurs détracteurs, comme elle l'explique au Journal du Dimanche : "J’ai l’impression d’être au tribunal parce que j’ai fait Marine Le Pen. Franchement, j’étais obligée de la faire, et de la faire comme tout le monde. Sinon, on interdit le FN et on ne l’invite pas. Et ceux qui critiquent cette interview voudront tous la regarder. Si je ne l’avais pas faite, tout le monde me serait tombé dessus, mes agriculteurs (de l'Amour est dans le pré, ndlr) en premier."