L'immigration est un des sujets majeurs dans la campagne des élections européennes. Alors qu'en début de semaine, un naufrage au large de la Libye a fait 17 morts, des migrants qui tentaient d'atteindre les côtes italiennes, certains au FN et à l'UMP critiquent beaucoup la passivité de Bruxelles, et dénoncent une "Europe "passoire".
Pourtant, les étrangers représentent moins de 4% de la population totale de l'Union européenne, soit à peine 20 millions de personnes sur les 500 millions d'habitants. Parmi eux, il est difficile de déterminer leur nombre en situation irrégulière. Selon des estimations, un migrant sur dix en moyenne est un clandestin.
Les pays européens représentent un eldorado pour tous ceux qui fuient la guerre et cherchent l'asile. Ce n'est pas en France que ces derniers sont le plus nombreux à vouloir venir, mais en Allemagne. Il y a outre-Rhin deux fois plus de demandes que dans l'Hexagone.
L'Europe est-elle une forteresse ou une passoire ? Ni l'une ni l'autre, car il n'y a pas une seule politique migratoire de l'Union, mais un espace commun, créé en 1995 : Schengen.
Au total, les citoyens circulent librement dans 26 États dans lesquels il n'y a plus de frontières intérieures. Les contrôles se font aux frontières extérieures. La surveillance est confiée à Frontex, une agence basée à Varsovie.
Et c'est largement insuffisant pour lutter contre l'immigration illégale, qui a bondi de 48% sur un an, notamment à cause de la guerre en Syrie. La pression est de plus en plus forte aux frontières Sud et Est de l'Europe, avec régulièrement des drames, comme des naufrages. En 15 ans, 23.000 personnes ont péri en Méditerranée.
Face à ces problèmes, l'Italie ou la Grèce se sentent souvent un peu seuls. Et ce n'est pas la faute de l'Europe, mais bien des États membres, notamment ceux du Nord, qui se sentent moins concernés par ces problématiques, et qui n'ont pas envie de mettre "la main dans le cambouis".
Mais s'il faut continuer à lutter contre l'immigration illégale, l'Europe a grand besoin d'immigration. Non pas pour accueillir toute la misère du monde, mais pour des raisons démographiques. Car l'Europe vieillit : dans 30 ans, il y aura deux retraités pour un actif. Dans 15 ans, un tiers des Allemands aura plus de 65 ans. Cela nécessitera des besoins énormes dans le secteur de la santé notamment.
Pour être efficace et ne pas subir l'immigration, l'Europe a encore beaucoup de progrès à faire. Il faut par exemple aider davantage les pays d'où partent les immigrés, c'est-à-dire favoriser le co-développement. Il faut également continuer de traquer sans relâche les passeurs. Pour cela, les pays du Nord doivent aider leurs partenaires du Sud, Espagnols, Italiens et Grecs.
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