Grève à Air France : "L'État actionnaire doit entrer dans la danse", estime Philippe Martinez

Le conflit entre la direction d'Air France et les pilotes s'enlise. Un mouvement social a lieu, ce lundi 5 octobre, contre le plan de restructuration menaçant  à court terme 3.000 emplois qui doit être annoncé dans la matinée. "Je ne fais pas porter la responsabilité aux pilotes. Le problème est plus large. Cela fait plusieurs années, que les directions successives proposent des plans de sauvetage et à chaque fois c'est comme un puits sans fond. Ce sont toujours les mêmes solutions qui sont proposées avec des suppressions d'emplois et des externalisations. Il faut faire autre chose", estime Philippe Martinez.


Le secrétaire général de la CGT préconise la mise en place d'une "vraie expertise de la situation". "Nous proposons une réunion tripartite avec la direction, l'État actionnaire et les syndicats pour faire un vrai diagnostic des problèmes d'Air France et trouver des solutions", ajoute-t-il. L'État actionnaire doit "entrer dans la danse. Il faut faire un bilan du trafic aérien. Air France souffre de la déréglementation accrue du système aérien avec des compagnies bas coûts qui trichent. La France doit être garante d'un certain nombre de règles collectives", explique le secrétaire général de la CGT.