Georges Tron est en colère. "Heureux" de la décision du ministère public qui a demandé mercredi à la Cour de cassation d'annuler son renvoi aux assises pour viols, pour que les charges pesant contre lui puissent être de nouveau examinées ; le maire UMP de Draveil est en revanche "furieux à l'égard de [sa] formation politique et à l'égard des élus [qu'il] a conduit à la victoire" aux départementales dans l'Essonne.
Dans la terre d'élection de Manuel Valls, arrachée à la gauche à l'issue du deuxième tour, dimanche, la droite locale se déchire depuis deux jours autour du cas de Georges Tron. Après avoir mené la bataille dans la campagne dans le département, celui qui est arrivé en tête dans sa commune avec 61,7% des voix a été écarté de la course à la tête du département par sa propre formation qui refuse, en creux, d'élire un président qui a des ennuis avec la justice.
Le coup est dur à encaisser pour Georges Tron. "J'ai fait le travail. J'ai été affronté le président du conseil général Jérôme Guedj qui a manié l'insulte ordurière à mon égard pendant toute la campagne. Il l'a payé cher au moment des élections". Désavoué par sa famille politique, il s'obstine à faire cavalier seul en briguant la présidence du conseil départemental contre François Durovray, candidat désigné par l'UMP. "J'ai toutes les raisons de le faire. Je dois faire la part des choses entre ce que j'a envie de dire publiquement et ce qui relève sans doute de la raison d'État", explique-t-il. "Ce qui se passe à mon égard n'est pas juste. Je le vis mal. Mais je suis un militant politique. Je préside la fédération de l'Essonne depuis quelques années. Il a dû m'incomber de prendre des décisions difficiles pour les autres qui l'ont sans doute senties injustes", poursuit-il.
L'ancien ministre assure qu'il prendra sa décision "demain (jeudi, ndlr) matin". "En fonction de ce que j'entendrais durant la soirée de la part de Luc Chatel et de Laurent Wauquiez", précise-t-il. Le message est clair : Georges Tron ne veut pas être condamné par l'UMP avant même la décision de la justice. "Il faut qu'ils me le demandent autrement. Je ne recule pas et je n'avance pas. Je trouve pour la moindre des choses qu'il y a un minimum de respect à avoir à mon égard. Je clame mon innocence depuis quatre ans. Je suis en fin d'un parcours difficile. J'ai demandé l'autorisation de m'engager dans cette bataille, on me l'a donnée et j'ai gagné. Au dernier moment, on me retire le tapis. Ne me demandez pas dire merci", confie-t-il.
Le cas échéant, il est prêt à aller au bout de sa démarche et à en assumer les conséquences. "Si je vais au bout de ma logique, je suis parfaitement conscient que j'ouvre un contentieux. Si je vais au bout du contentieux, j'en tirerai les conclusions. Je n'exclus absolument pas de quitter l'UMP. Si tel est le cas, je fais éclater une fédération, je ternis une victoire, qui est une belle victoire, je vais rendre difficile la suite pour mon mouvement. Sans prétention, personne ne le nie, c'est moi qui ait mené cette bataille avec mes conseillers.
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