François Fillon "n'a pas tenu sa parole", selon Laurent Wauquiez
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes révèle que son nom avait été évoqué par le candidat de la droite pour prendre la tête du parti Les Républicains.
François Fillon a manqué à sa parole mais Laurent Wauquiez continuera de le soutenir. C'est en substance ce que l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a expliqué lors d'une interview donnée au JDD, dimanche 2 avril. Celui qui fut président des Républicains par intérim pendant trois mois avait ensuite été rétrogradé en novembre 2016 au poste de premier vice-président du parti, en dessous du secrétaire général Bernard Accoyer. Mais il comptait bien reprendre du galon, et selon lui, François Fillon aurait largement entretenu cet espoir.
"Il est vrai que François Fillon avait indiqué il y a quelques semaines qu'il souhaitait que j'apporte un nouvel élan à la tête de notre parti dans cette campagne. Cette parole n'a pas été tenue", a confié Laurent Wauquiez. Mais loin de lui l'idée de lâcher à son tour le candidat de la droite à l'élection présidentielle. "Vous pensiez que, comme je n'ai pas eu ce qui avait été promis je me mettrais en retrait ? Vous allez être déçue !", a-t-il lancé à la journaliste qui l'interviewait.
Wauquiez n'a "jamais comploté" contre Fillon
Ce n'est pas la première pique que Laurent Wauquiez adresse à celui qu'il est censé soutenir. Ce proche de Nicolas Sarkozy avait lâché le 29 mars dernier sur Franceinfo : "Je n'ai pas prétendu un seul moment que c'était le mieux placé pour redresser la France". Il en avait également profité pour émettre des réserves quant à la stratégie de François Fillon : "Moi, personnellement, je ne parle pas de thèse du complot, personnellement je ne parle pas de cabinet noir".
Qu'importe ses différences avec le vainqueur de la primaire de la droite, il affirme dans le JDD n'avoir "jamais comploté pour déstabiliser François Fillon. (...) Quoi que vous ayez pensé des affaires, il faut voter Fillon", martèle-t-il même, avouant avoir été "écœuré" par la "comédie humaine" à laquelle se sont livrés "ceux qui étaient collés au candidat quand ils se voyaient déjà ministres, puis qui ont quitté le navire précipitamment une fois la tempête venue".
