La mesure ne passait décidément pas. Le projet de durcir le système de remboursement de l'Assurance maladie était visé de toutes parts depuis plusieurs jours, que ce soit par ses adversaires politiques comme par des personnalités du propre camp de François Fillon, qui appelaient à une clarification de ce point de son programme.
François Fillon a répondu à ses contempteurs. Et il se défend de toute volonté de "privatisation" de la Sécurité sociale. "Pas question de toucher à l'Assurance maladie et encore moins de la privatiser", affirme-t-il lundi 12 décembre dans une longue tribune publiée dans Le Figaro pour défendre et "clarifier" sa position, comme l'y avait par exemple incité Bernard Accoyer, nouveau secrétaire général des Républicains. Une position qui diffère des propos que le Sarthois avait tenus lors du débat de l'entre-deux-tours de la primaire de la droite et du centre, le 24 novembre. François Fillon avait déclaré face à Alain Juppé vouloir "désétatiser le système de santé", le jugeant "beaucoup trop étatique".
Mais, entre le fait de vouloir "désétatiser" et "privatiser", la différence est ténue. Un exercice d'équilibriste pour lequel François Fillon a semble-t-il décidé de jouer sur les mots. La veille de la publication de cette tribune, une pétition avait été lancée sur le site Change.org par un collectif composé notamment de médecins, appelant le candidat à la présidentielle à "garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité sociale".
Pendant la campagne de la primaire, le député de Paris proposait sur son site internet de "focaliser l'assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l'assurance privée sur le reste". Cette proposition n'est depuis plus accessible en ligne. Autour du candidat, on parle de "pédagogie". "On ne tient pas le même discours aux électeurs de la droite et à l'ensemble des Français", justifie son entourage, cité par Le Monde. Reste à savoir s'il s'agit d'un pas fait vers un adoucissement du "projet radical" et de la "rupture forte" que promettait François Fillon pendant sa campagne pour la primaire de la droite et du centre.
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