Éric Zemmour : "Maman Taubira veille sur ses enfants qui ont fait de grosses bêtises"

CHRONIQUE - On pensait en avoir terminé avec la "contrainte pénale", une alternative à la prison. Mais c'était sans compter sur le Sénat qui a mis clairement la barre à gauche.

Éric Zemmour

Crédit : Elodie Grégoire

00:03:13

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Le Sénat, une chambre haute peuplée de sages un brin conservateurs et provinciaux, mais raisonnables et modérés ? Pour Éric Zemmour, "ce temps-là est révolu". La majorité sénatoriale a débordé Christiane Taubira sur sa gauche, "à la grande joie secrète" de la ministre de la Justice.

La "contrainte pénale" était une possibilité offerte aux juges, elle devient obligatoire même pour les récidivistes, note Éric Zemmour. "C'est le côté anticapitaliste de nos sénateurs de gauche : voler les voleurs n'est pas un vol".

Le rapporteur PS du texte, Jean-Pierre Michel, est à l'initiative de cette évolution. Il fut l'un des fondateurs du Syndicat de la magistrature. "Devenu sénateur, il est resté fidèle à l'idéologie de sa jeunesse. Il expliquait alors que les délinquants étaient les victimes d'une société bourgeoise et répressive", rappelle Éric Zemmour. Le CSM tient aussi le ministère de la Justice depuis l'arrivée de Christiane Taubira. "Cela crée des liens et des complicités".

Dès 2017, la "contrainte pénale" pourra être appliquée à tous les délits, qu'ils soient passibles de cinq ans d'emprisonnement ou plus. "Maman Taubira veille sur tous ses enfants, même ceux qui ont fait de grosses bêtises", lâche Éric Zemmour. "Elle les met à l'abri de la méchante police et des méchants magistrats, car elle sait qu'ils sont gentils".