Marine Le Pen est désormais officiellement candidate pour les élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où les sondages la donnent favorite. La présidente du Front national a lancé ce dimanche 20 septembre sa campagne à Amiens, où elle a tenu un discours essentiellement centré sur l'économie et le social à bord d'une péniche et devant 130 militants, dont Steeve Briois, maire FN d'Hénin-Beaumont.
Elle a ainsi, par exemple, affirmé qu'elle imposerait "des critères sociaux et environnementaux pour les marchés publics" et qu'elle souhaitait "interdire la sous-traitance à plus de 5% dans les marchés publics". Il faudra également "favoriser la vente directe pour rapprocher les agriculteurs des consommateurs" et "favoriser l'économie circulaire", a-t-elle affirmé. Elle a également déclaré qu'il faudrait "conditionner les aides aux entreprises locales en fonction de la création d'emplois et demander le remboursement des subventions publiques en cas de licenciement". Le reste de son programme sera rendu public "fin octobre" a-t-elle assuré. Ses têtes de liste le seront "la semaine prochaine".
En réaction aux sondages qui la placent en pole position, elle s'est dite "sereine", tout en rappelant que l'élection "n'est pas jouée", mais se faisant fort de "dénoncer les résultats déplorables de nos adversaires".
Elle s'est, par ailleurs, peu étendue sur le dossier immigration, sensible dans cette région où près de 4.000 migrants vivent dans les camps du Calaisis et du Dunkerquois. Elle s'est contentée de réaffirmer qu'il fallait "arrêter d'aider les associations d'aide aux clandestins". Autres vœux énoncés : stopper "les nouvelles fermetures de gares en milieu rural" et créer "des maisons médicales dans les zones reculées".
Questionnée en outre sur la difficulté à éventuellement concilier présidence d'une région et campagne présidentielle, elle a d'abord affirmé que "ceux qui souhaitent me voir diriger la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie souhaitent que je sois présidente de la République". "Par conséquent ils comprennent tout à fait (...) que, pendant quelques mois, je me consacrerai en effet à ce combat électoral présidentiel".
Une position que n'a pas manqué de critiquer le candidat PS Pierre de Saintignon : elle "n'en a que faire de la région, elle parle d'autre chose et elle a la tête ailleurs, comme Xavier Bertrand. Le seul qui est ancré dans la région c'est moi", a-t-il dit à l'AFP. Et d'insister, en référence à une proposition de la candidate FN: "Si elle avait travaillé pour cette région, cela se saurait. Il n'y a pas une seule subvention donnée sans contrepartie pour l'emploi. Cela fait 17 ans que ça existe...".
Quant à Xavier Bertrand, chef de file Les Républicains, il a répliqué sur BFM. "Cette élection est jouable et gagnable!". "Oui, elle est en tête dans les sondages, comme elle était favorite sur le papier depuis bien longtemps. Aux dernières européennes, le FN avait dix points d'avance. Je prends le risque, je ne reste pas dans le confort".
Marine Le Pen a ensuite inauguré en début de soirée son local de campagne à Amiens, où environ 350 personnes ont manifesté en fin de journée, principalement des militants du Front de gauche, a constaté un journaliste de l'AFP. À l'issue de cette inauguration, un conseiller municipal FN à Amiens, Jean-Paul Montigny, a subi l'agression d'un militant d'extrême gauche qui lui a asséné un coup de tête, le blessant à l'arcade sourcilière, selon une source policière. Ce militant a été placé en garde à vue.
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