Crise en Grèce : "Il y a encore un espace pour la discussion", dit François Fillon sur RTL
REPLAY / INVITÉ RTL - L'ancien Premier ministre dénonce l'attitude des dirigeants européens, qui "donnent le sentiment d'attendre que les Grecs prennent une décision".
François Fillon s'exprime pour la première fois, depuis le résultat du référendum, sur la situation en Grèce. Un Conseil européen de crise a eu lieu, mardi 7 juillet, à Bruxelles.
L'ancien Premier ministre a dénoncé le manque d'"initiatives" des Européens. "Ils voient la crise sans prendre d'initiatives (...) ils donnent le sentiment d'attendre que les Grecs prennent une décision. La première initiative qu'ils devraient prendre, a estimé François Fillon, c'est le renforcement de la gouvernance de la zone euro. Nous avons besoin d'un gouvernement économique de la zone euro."
Je ne suis évidemment pas favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro
François Fillon
L'ancien Premier ministre estime que la dette grecque pouvait être restructurée, et qu'il y a encore "un espace de discussion avec les Grecs", et qu'il fallait "utiliser cet espace au maximum".
Au sein des Républicains, Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, s'est clairement positionné pour organiser la sortie de la Grèce de la zone euro. Alors qu'un débat doit avoir lieu sur ce sujet à l'Assemblée nationale aujourd'hui, François Fillon s'est dit quant à lui opposé à cette alternative : "Je n'y suis évidemment pas favorable. Personne ne sait si cela peut se faire avec ou sans drame, mais cela ne doit pas être une décision des Européens".
Un scénario détaillé
Mardi, à l'issue du Sommet de crise, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré qu'un scénario détaillé de la sortie de la Grèce de la zone euro était à l'étude. François Fillon a réagi à ces déclarations : "Il est normal que les Européens étudient toutes les solutions, mais la solution à étudier est celle du maintien de ce pays dans la zone euro". "Les Grecs ne veulent pas de cette sortie", a-t-il encore ajouté, disant craindre une montée des violences dans le pays, si une solution n'était pas trouvée d'ici la fin du mois.
