Bernard Cazeneuve a été nommé premier ministre et succède à Manuel Valls qui a décidé de participer à la primaire de la gauche en janvier prochain. Cette nomination était "le choix qui s'imposait", estime Alain Duhamel. "Bernard Cazeneuve a réussi partout où il est passé et il est celui qui a le plus changé de fonction depuis le début", note l'éditorialiste qui loue sa capacité d'adaptation. "Entre les affaires européennes, le budget, l'Intérieur... C'est difficile de trouver des responsabilités plus différentes et plus exigeantes".
Alain Duhamel pointe le calme et le sang-froid avec lesquels il a assuré son poste. "Il ne joue pas personnel, il est loyal. En plus, on dit qu'il n'avait pas envie d'y aller et même qu'il songe à quitter la politique. Si c'est le cas, il aura réussi la promotion la plus météorique, mais aussi la plus brève de ce quinquennat".
Pendant ces cinq mois à Matignon, Bernard Cazeneuve "ne va évidemment pas changer la stratégie gouvernementale", précise Alain Duhamel. "Il ne va pas y avoir un tournant économique, social ou culturel. On va dire qu'il va gérer les affaires courantes". De plus, élections obligent, il devra s'assurer que la campagne se déroule correctement, que la cohésion de sa majorité. "Ce n'est pas quelque chose d'extrêmement facile", juge Alain Duhamel.
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