Les trois ex-cadres de l'UMP interpellés seront présentés ce samedi 4 octobre aux juges en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'enquête Bygmalion, selon une source judiciaire. La justice souhaite faire toute la lumière sur un système de fausses factures pratiqué lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Éric Cesari, surnommé "l'oeil de Sarko" à l'UMP, l'ex-directrice financière du parti Fabienne Liadze et son ancien directeur de la communication Pierre Chassat, étaient depuis le 2 octobre en garde à vue dans les locaux de l'office anticorruption de la police judiciaire, à Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
Ils seront présentés aux juges d'instruction du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris, qui peuvent décider de les mettre en examen dans cette affaire susceptible de contrarier les ambitions politiques de l'ex-président Nicolas Sarkozy. Trois autres protagonistes du dossier ont d'ores et déjà été mis en examen début octobre. Il s'agit de trois anciens dirigeants de Bygmalion, la principale société prestataire des meetings sarkozystes.
Après les cadres de Bygmalion, les enquêteurs interrogent ceux de l'UMP pour chercher à déterminer comment le système a été mis en place et qui en a donné l'ordre. Dans le bureau du juge d'instruction, un cofondateur de la société, Guy Alvès, a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de l'ex-chef de l'État. "Un dispositif (...) aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat, Patrick Maisonneuve.
Cette manœuvre devait permettre au budget de campagne de ne pas exploser le plafond que la loi fixe pour que les candidats soient sur un pied d'égalité, soit 22,5 millions d'euros pour ceux accédant au second tour. À cet effet, Event and Cie, filiale événementielle de Bygmalion, avait facturé de nombreuses dépenses à l'UMP et non à la campagne Sarkozy, via des conventions fictives du parti.
Selon une évaluation figurant au dossier, pas moins de 18,5 millions d'euros auraient ainsi été éludés du compte de campagne, a dit une source proche du dossier. Fin juin, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "faux et usage de faux", "abus de confiance" et "tentative d'escroquerie".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte