Brexit or not Brexit ? Le verdict est imminent. Les Britanniques, appelés aux urnes le 23 juin, décideront de l'avenir des relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Déjà sous tension tant les résultats s'annoncent serrés, le contexte est plus lourd encore après le meurtre le 16 juin de la députée britannique et pro-européenne Jo Cox. La campagne est d'ailleurs suspendue le temps du recueillement.
Sur le fond, Emmanuel Macron, qui plaide pour "un débat citoyen" sur cette question en France, explique au micro de RTL quelles seraient les conséquences d'une sortie du Royaume-Uni. "Si les Britanniques décident de rester dans l'Union européenne, il y a une réaction rapide à avoir pour éviter que d'autres pays, comme le Danemark, les Pays-Bas, la Pologne, n'engagent le même type de procédure. Si les Britanniques décidaient de sortir, un processus sur lequel on a peu de visibilité commencera alors. Ça peut durer deux ans. Nous demanderons beaucoup de clarté au gouvernement britannique le jour d'après."
Le ministre de l'Économie imagine plusieurs scénarios. "Le gouvernement britannique peut dire : "Je repose la question". La France l'a fait (en 2005 après le référendum sur la Constitution européenne, le "non" l'avait emporté, ndlr). Ensuite, vous pouvez avoir une situation où les Britanniques disent : "Nous, nous voulons sortir de l'Union européenne mais nous voulons continuer avoir accès au marché unique." Ce type de relations existe avec la Norvège et la Suisse, qui "contribuent au budget de l'Union européenne. Si le Royaume-Uni contribue, il faut voir à quel montant."
Emmanuel Macron explique enfin que "si les Britanniques ne veulent plus contribuer et souhaitent juste un traité commercial, à ce moment, il faudra formaliser une relation comme celle que l'on a avec le Canada. Il faudra alors revoir le budget de l'Union européenne."
En cas de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et la France vont-ils être impactés ? "Ça dépend de la politique de change que nous aurons l'un avec l'autre. La Banque centrale britannique a déjà dit qu'elle se coordonnerait avec la Banque centrale européenne pour éviter des relations de change qui pénalise nos commerces."
S'il y a Brexit, "il n'y aura plus de passeport pour les services financiers", assure Emmanuel Macron, qui voit cette conséquence d'un bon œil. "Cela peut avoir une conséquence positive pour notre économie." Sur les marchés, enfin, le ministre imagine qu'"il peut y avoir des écarts de change qui se créent. Il y a une dépréciation de l'euro, c'est bon à court terme pour le commerce international mais il faudra être vigilant. Je ne crois pas pour ma part à une remontée des taux d’intérêt à ce sujet."
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