"Je n'ai jamais prétendu faire le revenu universel en une seule étape". Invité ce lundi 9 janvier sur RTL, à moins de deux semaines du premier tour de la primaire de la gauche, Benoît Hamon s'est expliqué sur la mesure phare de son programme qui fait débat même dans son camp.
Dans un premier temps, Benoît Hamon souhaite rendre automatique le versement du revenu de solidarité active (RSA). "Aujourd'hui, un tiers des bénéficiaires potentiels n'y ont pas accès. Je souhaite que tous ceux qui sont bénéficiaires reçoivent leur RSA". Le candidat à la primaire de la gauche a ensuite affirmé qu'il augmenterait le RSA de 10%, ce qui le porterait à 600 euros.
Le revenu universel doit d'abord s'adresser aux jeunes, notamment ceux de moins de 25 ans qui n'ont pas accès au RSA à l'heure actuelle. C'est ce que Benoît Hamon propose, en leur donnant, sans conditions de ressources ce revenu de 600 euros. Pourquoi pour les jeunes ? "Parce qu'aujourd'hui, nous nous basons sur ce qu'ont été nos carrières. Sauf que les nouvelles générations n'auront pas les carrières de leurs parents et de leurs grand-parents." C'est pourquoi le candidat veut donner à chaque jeune, qu'il soit étudiant, en formation, déjà dans la vie active cette aide financière.
Dès lors que l'entrée sur le marché est plus difficile, elle doit être accompagnée de manière décisive par le revenu universel
Benoît Hamon
Benoît Hamon balaye les reproches concernant le caractère universel de sa mesure. "Le principe de la solidarité en France se fait par l'impôt. C'est un principe de solidarité qui s'attache au modèle social français qui veut que certaines allocations soient universelles. Mais par l'impôt, la redistribution et la solidarité s'opèrent".
Enfin pour justifier cette mesure, Benoît Hamon fait référence à d'autres pays. "En France, quand vous êtes jeune et au chômage, et que vous n'avez pas cotisé, vous n'avez pas le droit d'être indemnisé, et vous n'avez pas accès aux minimas sociaux. Au contraire d'autres pays, qui considèrent qu'il y une anomalie à ce qu'une insertion sociale difficile ne soit pas accompagnée par de la solidarité. Dès lors que l'entrée sur le marché est plus difficile, elle doit être accompagnée de manière décisive par le revenu universel".
La deuxième étape de la mise en place de ce revenu universel serait sa généralisation. "S'il le faut, on passera par une étape intermédiaire qui serait la mise sous conditions de ressources, mais pour tendre vers l'universalisation", explique Benoît Hamon, qui reste prudent. "En clair, nous ne pouvons pas dire qu'à échéance du quinquennat, nous serons capable de mettre en place le revenu universel. Ce sont des choix politiques, ils doivent être financés par une réforme de la fiscalité". Et à ce titre, le candidat a plusieurs idées, comme par exemple la taxe robot, ou encore la création d'un impôt qui fusionnerait l'ISF et la taxe foncière.
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