"La rigueur du climat" n'aura pas eu raison de François Bayrou. Voici les premiers mots prononcés par l'ancien ministre de la Justice. Celui qui a occupé pendant 33 jours la place de numéro quatre dans le gouvernement d'Édouard Philippe a tenu à revenir sur sa démission, ce mercredi 21 juin. À noter que l'Élysée a été soucieux de lui laisser "le soin de s'exprimer" lors d'une conférence de presse. Il se dit victime et même la "véritable cible" des "dénonciations anonymes" contre le MoDem. "Nous n'avons jamais eu d'emplois fictifs", assure-t-il, tout en soulignant le "hasard" dans le timing de cette affaire.
François Bayrou poursuit en ajoutant que "dans une situation normale, il (lui) aurait été facile de me défendre (...) mais la situation était telle que la seule personne qui ne puisse pas se défendre en France, c'est le ministre de la Justice". L'ancien garde des Sceaux confie alors que "le bâillon n'est pas son sport préféré".
Pourquoi a-t-il choisi de quitter le gouvernement ? François Bayrou met en avant deux arguments principaux. L'un qui résulte de son caractère, l'autre de sa relation avec Emmanuel Macron. "Je n'accepte pas de vivre sans liberté de parole. Je n'accepte pas d'être condamné au silence quand l'honneur de ceux que je représente est en jeu. Cette situation exposait le président de la République et le gouvernement (...) Dans une vie publique d'une violence perpétuellement croissante, cela revient à boxer les deux mains attachés dans le dos", explique-t-il.
Le maire de Pau avait déjà évoqué l'argument de la liberté de parole, au lendemain de son accrochage avec Édouard Philippe. "Chaque fois qu'il y aura quelque chose à dire à des Français, à des responsables, qu'ils soient politiques, qu'ils soient journalistiques, qu'ils soient médiatiques, chaque fois qu'il y aura quelque chose à dire, je le dirai (...) Quand il y a quelque chose à dire, on le dit, sans aucune pression, mais on le dit, pour que le dialogue civique entre journalistes et responsables et citoyens soit un dialogue franc. Et j'essaie d'être franc", répondait-il au Premier ministre. Une nouvelle fois, l'ancien candidat aux élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012 affirme : "Je choisis la liberté de jugement et de parole. Et je choisis de préserver la loi de moralisation et de confiance dans la démocratie. Je choisis de ne pas exposer le président de la République et le gouvernement que je soutiens. Nous ne pouvons pas vivre dans une société de perpétuelle et universelle dénonciation".
Je serai à côté du président de la République pour l'aider et le soutenir
François Bayrou a aussi fait savoir que sa démission visait à ne pas entacher le travail d'Emmanuel Macron. "Le MoDem est désormais le deuxième partie de la majorité, le troisième groupe de l'Assemblée nationale. Ma conviction est qu'il faut mobiliser tous les efforts. L'élection d'Emmanuel Macron est une chance pour notre pays. Ma certitude est qu'il est à la hauteur de la fonction. Il a besoin d'une majorité large à deux piliers et ce n'est pas un hasard. Chacun de ces deux piliers doit participer à l'action. Je serai à côté du président de la République pour l'aider et le soutenir, fidèle à une entente politique et personnelle à laquelle j'attache du prix". L'ancien ministre de la Justice ajoute que "l'élection d'Emmanuel Macron est une chance pour notre pays et une chance pour l'Europe et pour l'équilibre du monde".
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