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Affaire Penelope Fillon : comment le temps de parole est-il décompté ?
Les propos en soutien à François Fillon, dans le cadre de l'affaire d'emplois présumés fictifs de son épouse, lui seront comptabilisés comme temps d'antenne.
François Fillon, lors d'un meeting à Caen le 21 octobre 2016
Quel est l'impact de l'affaire Penelope Fillon sur le temps de parole du candidat pour l'élection présidentielle ? Le CSA a tranché. Tous les propos de soutien à François Fillon dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs de son épouse lui seront comptabilisés comme temps d'antenne dans la campagne présidentielle, alors que les commentaires défavorables ne seront pas comptabilisés, a-t-on appris jeudi 2 février auprès du CSA.
"Quand sont invités des soutiens qui le défendent, c'est comptabilisé comme temps d'antenne pour François Fillon", a expliqué le régulateur, dont les nouvelles règles de décompte du temps incluent les propos des candidats mais aussi de leur soutien et les analyses de chroniqueurs, sauf ceux explicitement défavorables. L'affaire Fillon ne change donc pas les règles, a souligné le Conseil supérieur de l'audiovisuel , tout en reconnaissant que le décompte du temps d'antenne est chronophage pour les chaînes et radios et mobilise des effectifs.
Le CSA a adopté pour cette année de nouvelles règles sur l'équité de traitement médiatique des candidats à la présidentielle avec des modes de décompte du temps de parole et du temps d'antenne plus contraignants pendant la campagne officielle. Du 1er février jusqu'au 20-21 mars inclus, le CSA veillera à l'équité du temps de parole et du temps d'antenne pour les candidats et leurs soutiens, principe qui prend en compte leur poids politique. Du 20-21 mars au 9 avril inclus, le CSA veillera en outre à ce que les conditions de programmation soient comparables, en prenant en compte les tranches horaires. Du 10 avril au 7 mai, c'est la stricte égalité du temps de parole entre candidats qui s'appliquera.
