Environ 300 personnes, dont une centaine de migrants ont quitté le jardin associatif du "Bois Dormoy" pour établir leur camp dans une caserne de pompiers désaffectée à quelques centaines de mètres du parc où ils avaient trouvé refuge.
Ils ont investi en fin d'après-midi la caserne Château-Landon, bâtiment de quatre
étages en briques blanches et rouges situé près de la Gare du Nord (10e
arrondissement) et désormais utilisé par l'Armée du Salut pour distribuer des
repas.
"L'idée est de s'installer ici en attendant des propositions" d'hébergement,
a déclaré Emmanuelle Becker, conseillère PCF de Paris, en affirmant que les
migrants resteront dans ces lieux "le temps qu'il faudra". Certains des réfugiés s'étaient établis au "Bois Dormoy" à la suite du démantèlement polémique du campement de La Chapelle, qui avait suscité de vives réactions.
Le déplacement jusqu'à la caserne s'est opéré dans la plus grande confusion. Les soutiens aux migrants, issus de tendances politiques et associatives diverses, n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur la destination, certains échangeant même des coups. "Des individus irresponsables" qui, "depuis plus d’une semaine, instrumentalisent cyniquement la situation dramatique dans laquelle se trouvent les migrants à des fins purement politiciennes", ont tancé le ministre de l'Intérieur et la maire de Paris dans un communiqué commun.
"Les pouvoirs publics ont renouvelé ce soir leur offre d'hébergement aux migrants présents dans ce square. A la demande de la Ville de Paris, la Préfecture de police a mis à disposition des bus permettant aux migrants de rejoindre ces hébergements", expliquent Bernard Cazeneuve et Anne Hidalgo. Ces "individus irresponsables se sont interposés et ont fait évacuer le bus dans lequel les migrants avaient pris place, pour leur faire gagner une caserne désaffectée et insalubre, présentant qui plus est des risques majeurs pour ses occupants, déplorent-ils.
"La situation des migrants commande une attitude de responsabilité",
insistent le maire et la ministre. Présent sur place, Julien Bayou, porte-parole national d'EELV, a de son côté
affirmé que "contrairement à ce qui se dit, il y a peu d’excités et une grosse
centaine de personnes de tous âges en soutien".
"C'est incroyable de voir l'incapacité de la ville et de l'Etat à gérer la
situation autrement que par la violence,quitte à laisser pourrir la situation",
a-t-il ajouté
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