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Affaire Seznec : un deuxième fragment d'os retrouvé au cours des fouilles de la maison
Deux passionnés ont entrepris des fouilles pour retrouver le corps de Pierre Quémeneur, disparu depuis 1923. Un os et un fragment d'os ont été mis au jour.
La maison de la famille Seznec à Morlaix, en Bretagne
Crédit : FRED TANNEAU / AFP
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Deux os ont été retrouvés, lors de fouilles dans la maison où vivait la famille Seznec à Morlaix (Finistère), effectuées avec l'espoir d'y retrouver le corps de Pierre Quémeneur, disparu en 1923. Le premier os a été mis au jour samedi 24 février. "C'est une vertèbre qui n'est associée à aucun autre élément" et "il est impossible de dire s'il s'agit d'un os humain ou animal", a expliqué à l'Agence France-Presse un archéologue se trouvant sur place, Jean-Jacques Estela, ajoutant que ça pouvait être simplement "un dépôt de boucherie".
Le second fragment d'os a été retrouvé le lendemain, dimanche 25 février. Une pipe a également été découverte. Les enquêteurs ont quitté les lieux aux alentours de 16 heures, en apposant des scellés sur la maison. "Lieu de recherche des causes de la mort" et "découverte de deux fragments d'os et d'une pipe", est-il inscrit sur les scellés.
Une dizaine de bénévoles participaient à ces fouilles privées entamées samedi en début de matinée dans un ancien cellier, avec l'aide d'une tractopelle. La propriétaire de la maison, actuellement inoccupée, a donné son autorisation pour que des fouilles soient menées dans l'ancienne cave et l'ancien cellier, selon les initiateurs des travaux.
Après la découverte du premier, les fouilles avaient été provisoirement suspendues et la police, avertie, avait fait évacuer le site. Guillaume Seznec a été condamné en 1924 au bagne à perpétuité pour le meurtre un an plus tôt de Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère avec lequel il était associé en affaires, ainsi que pour des faux en écriture.
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Mais le corps de Quémeneur n'a jamais été retrouvé et Seznec, condamné sans preuves, n'a jamais avoué. Ces nouvelles recherches sont motivées par la révélation, dans un ouvrage paru en 2015, du témoignage inédit d'un des enfants du couple Seznec, âgé de 11 ans au moment des faits. Il a été enregistré en 1978 par l'un de ses neveux.
En ce jour ensoleillé de mai 1923, "Petit-Guillaume" raconte avoir entendu sa mère repousser les avances d'un certain "Pierre", puis avoir vu Quémeneur par terre et sa mère debout devant lui. "Je crois qu'elle a dû se défendre et le frapper à la tête", racontait-il, selon le récit qu'en a fait Denis Langlois dans Pour en finir avec l'affaire Seznec.
"Si des ossements ou des objets concernant l'affaire Seznec sont découverts" lors des fouilles entamées samedi, "nous avertirons la gendarmerie et le procureur", avait indiqué auparavant Denis Langlois, avocat entre 1976 et 1990 de la famille de Guillaume Seznec. Depuis 1924, quatorze demandes en révision du procès ont été rejetées, la dernière en 2006.
