Le 29 mai 2005, les Français étaient appelés à voter pour ou contre le traité établissant une constitution à l'Union européenne". Dix ans plus tard, la Grande-Bretagne évoque aujourd'hui la possibilité de quitter l'Union européenne après la réélection de David Cameron lors des élections législatives au Royaume-Uni. Une situation que Jean-Pierre Raffarin espère bien éviter cette situation. "Nous sommes dans un monde de continents qui est en train d'émerger. Ce sont ces pays qui font le monde et notre crédibilité, c'est notre continent", a-t-il déclaré.
Pour l'ancien Premier ministre, le Royaume-Uni entre dans un rapport de force. "Il faut parler clairement, on n'a pas les moyens financiers d'acheter le "oui" au Royaume-Uni", a-t-il avancé regrettant que David Cameron soit en train "de négocier les conditions du vote positif".
"Il faut parler clairement, on n'a pas les moyens financiers d'acheter le "oui" au Royaume-Uni
Jean-Pierre Raffarin
Et s'il ne fermera pas la porte, Jean-Pierre Raffarin souhaite que "le Royaume-Uni soit dans l'Union européenne mais pas malgré elle", a-t-il annoncé même si selon lui, les risques sont plus importants pour David Cameron que l'UE alors que Londres pourrait perdre l'importance de sa place financière. "Je ne veux pas entrer dans l'attitude qui consisterait à vouloir négocier. Puisqu'il fait monter le rapport de force, la seule façon de le démonter c'est de dire que ce rapport de force ne nous fait pas peur. On n'a pas peur du "non" britannique".
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