Alors que des discussions doivent avoir lieu sur le cessez-le-feu en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a ordonné au ministre de la Défense de retirer les troupes russes stationnées à la frontière avec le pays, a annoncé dimanche 12 octobre le Kremlin. Plus de 17.000 militaires y étaient stationnés, officiellement pour des exercices.
"Le chef de l'Etat a chargé le ministre de la Défense de commencer à faire revenir les troupes vers leurs bases permanentes", a annoncé le Kremlin tard samedi à propos des 17.600 soldats impliqués dans des manoeuvres depuis l'été dans la région de Rostov, dans le sud de la Russie.
Le ministre de la Défense Serguei Shoigu a reçu l'ordre présidentiel après avoir rapporté tard samedi à Vladimir Poutine que "l'entraînement d'été sur les champs de tir du district militaire Sud est terminé", a poursuivi le Kremlin.
Vladimir Poutine doit rencontrer le président ukrainien Petro Porochenko à l'occasion d'un sommet vendredi prochain à Milan, en présence de hauts responsables européens dont la chancelière allemande Angela Merkel et les Premiers ministres italien Matteo Renzi et britannique David Cameron.
Kiev et les Occidentaux, qui ont pris des sanctions économiques sans précédent contre la Russie, accusent cette dernière d'avoir armé les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine et d'avoir déployé en août des troupes régulières pour les soutenir.
Moscou a toujours démenti l'implication de ses soldats aux côtés des séparatistes prorusses. Depuis juillet, l'Otan affirme que quelque 20.000 soldats russes sont stationnés en Russie "près de la frontière avec l'est de l'Ukraine".
Le processus de paix s'enlise dans l'est de l'Ukraine, même si l'instauration d'un cessez-le-feu le 5 septembre a permis un apaisement dans un conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de 3.600 morts en six mois.
Les combats entre forces ukrainiennes et rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine continuent de faire des victimes tous les jours dans plusieurs "points chauds" sur la ligne de front et notamment dans le fief séparatiste de Donetsk.
Je ne m'attends pas à des négociations faciles, mais je suis optimiste
Petro Porochenko
Séparatistes et représentants de Kiev s'accusent mutuellement de ne pas respecter l'accord de Minsk, qui était censé permettre la création d'une zone tampon entre les belligérants.
"Je ne m'attends pas à des négociations faciles", mais "je suis optimiste", a déclaré samedi Petro Porochenko au sujet de la rencontre prévue à Milan, tout en ajoutant que Moscou devait passer "des déclarations aux mesures concrètes".
La semaine à venir s'annonce intense sur le plan diplomatique puisque le sommet de Milan sera précédé d'une rencontre notamment consacrée à la crise ukrainienne entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry à Paris mardi.
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