La Russie a mis ses menaces a exécution à la fin de l'ultimatum qu'elle avait posé à l'Ukraine, et a introduit lundi 16 juin un système de prépaiement pour les livraisons de gaz. Gazprom ne fournira donc plus à l'Ukraine que ce qu'elle règlera en avance, a annoncé le géant gazier.
L'ultimatum imposé à Kiev pour régler une dette atteignant au total 4,5 milliards de dollars ayant expiré à 06H00 GMT, "Gazprom, en vertu du contrat en vigueur, a passé Naftogaz à un système de prépaiement pour les livraisons de gaz", indique le groupe russe dans un communiqué. "Aucun paiement pour juin n'a été effectué. A partir de ce jour, la société ukrainienne ne reçoit plus que les volumes qu'elle aura payés", est-il ajouté, sans préciser si le gaz avait été coupé.
La décision de Gazprom risque de se traduire par des perturbations des livraisons de gaz russe en direction de l'Europe, dont près de la moitié transitent par le territoire ukrainien, comme pendant les précédents conflits gaziers, en 2006 et 2009.
Le groupe gazier russe Gazprom a d'ailleurs annoncé lundi avoir averti la Commission européenne de "possibles perturbations" de son approvisionnement si l'Ukraine prélevait du gaz sur les volumes en transit.
Le groupe russe rappelle que l'opérateur gazier ukrainien Naftogaz "est obligé de garantir le transit" vers l'Europe en vertu du contrat en vigueur et dans les volumes prévus. "La Commission européenne a été informée de possibles perturbations du transit du gaz dans le cas où Naftogaz prendrait du gaz destiné au transit", a indiqué Gazprom. Environ 15% du gaz consommé dans l'UE transite vers l'Ukraine et les précédentes "guerres du gaz" entre Moscou et Kiev en 2006 et 2009 avaient perturbé les approvisionnements de l'UE.
Kiev a refusé la hausse des prix décidée par Moscou après l'arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch : les 1.000 mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe. Dans sa "dernière offre", Moscou a proposé 385 dollars.
Une nouvelle séance de négociation dimanche soir à Kiev s'est terminée sur un échec.
Cette décision devrait avoir pour l'heure des répercussions limitées pour l'Ukraine, qui a accumulé ces dernières semaines d'importantes réserves dans ses stockages souterrains. La consommation est en outre limitée en cette saison où les chauffages ne sont pas utilisés.
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