Tanguy Pastureau : le chien du roi de Thaïlande est un divin youki

Nous avons une chance folle de vivre en démocratie. Nous sommes libres, tels des poux sur le crâne d’Alain Juppé. Je peux, ici sur RTL, me moquer des puissants, sans craindre d’être torturé par Bernard Cazeneuve, ce qui signifie dîner avec lui, car il est tellement sinistre qu’avant le plat en sauce, on promet de tout arrêter, même ce qu’on a pas fait.

Mais dans 80% des pays du monde, c’est différent, un autocrate fêlé tient seul le pouvoir, la plupart du temps c’est un ami de Depardieu. Exemple en Thaïlande, le pays des éléphants et des MST, où un internaute est poursuivi pour, tenez-vous bien à l’élastique du slip, avoir manqué de respect au chien du roi. La loi là-bas est très restrictive, la Taubira locale vous attache au radiateur et ensuite parle avec vous. Toute personne se moquant du roi, Bhumibol Adulyadej, 88 ans et 3 dents, risque 15 ans de prison, alors qu’en France si on se moque de Hollande on risque juste de se faire engueuler par Pierre Arditti.
 
En Thaïlande, Bhumibol, moins connu que son frère Knackibol, est considéré comme un demi-dieu, comme Zlatan chez ceux qui aiment le foot ou Valbuena chez ceux qui aiment le sexe. Si Charlie Hebdo dessine un jour Bhumibol faisant l’amour à son chien (c’est leur style), ils se feront décalquer par 1000 boxeurs thaï capables de défoncer un mur avec le gros orteil, Damidot à côté c’est Willy l’Ourson qui hiberne dans sa grotte qui pue.

Il est aussi interdit de se moquer de la reine ainsi que de leurs gamins, et, par extension, du clebs, un divin youki que vous devez féliciter quand il vous urine sur les pieds sous peine d’être écartelé.
 
Car ce chien, qui s’appelle Tongdaeng, n’est pas un chien comme les autres...