Quelques heures après les mots, Donald Trump est passé aux actes. Jeudi 6 avril, les États-Unis ont envoyé 59 missiles sur la base syrienne, en réponse à l'attaque chimique perpétrée par le régime, à l'origine de la mort d'au moins 86 personnes, dont 27 enfants. La veille, le Président américain avait dénoncé "un affront pour l'humanité", tout en affirmant que sa position "sur la Syrie et Assad avait beaucoup changé". Mais rien ne laissait présager une riposte aussi rapide. Du côté de la Russie, alliée de Bachar al-Assad, on condamne ces frappes, qui auraient fait 6 victimes, selon l'armée syrienne. Vladimir Poutine a dénoncé une "agression" contre la Syrie, "en violation des normes du droit international, (se fondant) sur des prétextes inventés".
"Avec Donald Trump il y a deux lectures", estime Nicolas Domenach. "Soit vous pensez qu'il rend le monde encore plus dangereux, ou alors vous évoquez la "stratégie de l'homme fou", un terme qu'avait employé Kissinger à propos de Nixon pendant la guerre du Vietnam. Il disait que la violence imprévisible de Nixon était une garantie de paix, parce qu'il imposait le respect aux autres, mais aussi la peur, la peur de l'apocalypse", raconte l'éditorialiste.
Pour Éric Zemmour, cette stratégie s'applique également au dictateur syrien. "Je ne comprends pas pourquoi Assad a fait cela, il n'a aucun intérêt. Il était en train d'être reconnu par les Américains. L'explication pourrait être qu'il veuille en imposer par son hyper violence pour être irrévocable, mais la stratégie est bizarre", poursuit-il.
Cette intervention des États-Unis en Syrie, "elle prend à contre-emploi tout le monde", continue Éric Zemmour. "Moi qui était plutôt favorable à Donald Trump et à son idéologie non-interventionniste, je suis pris à contre-pied, et les gens qui sont contre lui au nom des droits de l'Homme sont pris eux aussi à contre-pied puisqu'il fait exactement ce que Barack Obama n'a pas osé faire. C'est un moment étrange qui défie les analyses".
Les deux éditorialistes sont ensuite revenus sur le rôle de la communauté internationale. "Elle n'existe pas", tranche Éric Zemmour. "Il y a des nations qui défendent leurs intérêts, et on a inventé un mythe qui a pour nom la communauté internationale". Si Nicolas Domenach reconnaît qu'elle "est trop souvent impuissante", il estime de son côté qu'il "va se passer quelque chose". "Ils se réunissent, ils parlent, ils peuvent agir, je pense que ça va bouger", conclut-il.
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