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Royaume-Uni : Nigel Farage reste finalement à la tête de l'Ukip

Le leader du parti d'extrême droite britannique Nigel Farage avait promis qu'il démissionnerait en cas d'échec aux législatives jeudi dernier. Malgré sa défaite, il se maintient à la tête de sa formation.

Le patron de l'Ukip, Nigel Farage, au sortir de son bureau de vote à Ramsgate, le 7 mai 2015.

Crédit : BEN STANSALL / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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La réflexion l'a emporté sur sa parole. Nigel Farage, battu dans sa circonscription lors des élections générales britanniques jeudi 7 mai, reste finalement à la tête de son parti Ukip, europhobe et anti-immigration, alors qu'il en avait démissionné après sa défaite.

Cette démission était une promesse : lors de la campagne, l'ancien trader de 51 ans avait promis de quitter la direction du parti s'il n'arrivait pas à être élu dans sa circonscription de South Thanet, dans le sud-est du pays.

"Je suis un homme de parole", avait alors souligné l'eurodéputé, en ne fermant toutefois pas la porte à un retour après un été de "repos" et de "réflexion".

Démission refusée

Le comité exécutif de l'Ukip, parti que Farage a cofondé en 1993, n'entendait cependant pas se passer aussi longtemps de son charismatique leader : il a refusé d'entériner la démission de Farage, qui reste donc de fait à la tête du parti.

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"Comme promis, Nigel Farage a remis officiellement sa démission en tant que leader de l'Ukip au parti. Elle a été refusée à l'unanimité par les membres du comité (...) Sur ces bases, Nigel Farage a retiré sa démission et reste président de l'Ukip", a expliqué le président du comité, Steve Crowther, dans un communiqué.

Les objectifs de l'après-élections, notamment la perspective d'un référendum sur la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne, se sont imposés aux instances dirigeantes de ce parti, farouche défenseur de la sortie de l'UE. La campagne a de fait "déjà commencé" et l'Ukip a "du coup besoin de sa meilleure équipe avec Nigel à sa tête", selon Steve Crowther.

Les analystes pensent même que David Cameron, reconduit au poste de Premier ministre, pourrait avancer à 2016 la tenue de cette consultation populaire, jusqu'à présent annoncée pour la fin 2017.

Nigel Farage a justifié son revirement : "Je le devais au parti qui m'a porté aussi loin", explique-t-il dans une tribune publiée dans le quotidien The Daily Telegraph.

L'Ukip n'a réussi à remporter qu'un seul siège de député lors des législatives, défavorisé par le mode de scrutin uninominal à un tour. Mais, en termes de voix, le parti s'est affirmé comme la troisième force politique du Royaume-Uni, loin devant les libéraux-démocrates. Le parti de Farage a quadruplé son score de 2010 pour passer de 3,1% à 12,6% des suffrages.

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