Présidentielle en Autriche : "Le fameux plafond de verre face à l'extrême droite n'est pas un mythe", estime Alain Duhamel

Le candidat des Verts à l'élection présidentielle autrichienne, Alexander Van der Bellen, l'a, contre tous les pronostics, emporté sur le champion de l'extrême-droite, Norbert Hofer. "C'est le renversement électoral le plus spectaculaire, le plus phénoménal auquel je n'ai jamais assisté", admet Alain Duhamel. Ce dernier rappelle que dimanche, Norbert Hofer avec encore 14 points d'avance. Mais ce 23 mai dans la soirée, c'est bien le candidat écologiste qui est arrivé en tête d'un cheveu :  avec 50,3% des suffrages contre 49,7%. "C'est la démonstration que le fameux plafond de verre, continue d'exister. D'ailleurs, on a vu que la participation a nettement augmenté au second tour". L'éditorialiste note que la perspective que l'Autriche devienne le premier pays européen, après la Seconde Guerre mondiale, à avoir un gouvernement d'extrême-droite, a fait réagir les Autrichiens. 

Malgré tout, 'il faut se rendre compte que le candidat de l'extrême-droite était un bon candidat, considéré comme sympathique, qu'il a dominé son adversaire vert dans les débats télévisés de l'entre-deux-tours et qu'il n'y a pas eu du tout de front républicain ou de désistement. Donc c'est la démonstration de la victoire d'un reflex démocratique sur la logique arithmétique", note Alain Duhamel.