Peine de mort aux États-Unis : la polémique relancée

L'injection létale, méthode d'exécution la plus répandue

Aux États-unis, l'injection létale est la méthode utilisée dans tous les États appliquant la peine de mort. Depuis 1976, 1.210 exécutions ont eu lieu sous forme d'injection létale. Suivent l'électrocution (158), la chambre à gaz (11), la pendaison (3) et le peloton d'exécution (3). 

Seuls les États de l'Alabama, Arkansas, Floride, Kentucky, Oklahoma, Caroline du Sud, Tennessee et Virginie pratiquent l’électrocution. Quatre États utilisent la chambre à gaz : l'Arizona, la Californie, le Missouri et le Wyoming. Tandis que le New Hampshire et Washington ont recours à la pendaison, l'Oklahoma et l'Utah utilisent le peloton d'exécution. L'Oklahoma est le seul État pouvant recourir à trois méthodes différentes d'exécution. 

La lente agonie d'un condamné à mort

Condamné pour un double-meurtre commis en 1989 Joseph Wood a été déclaré mort près de deux heures après son injection létale dans l'Arizona (États-Unis), mercredi 23 juillet. De quoi raviver la polémique sur l'injection létale comme moyen d'exécution. 

Le mélange de produits utilisé, l'anesthésiant Midazolam combiné à de l'Hydromorphone, un dérivé de la morphine, était le même que celui utilisé lors d'une exécution qui avait mal tourné en janvier en Ohio, au cours de laquelle le condamné s'était agité et avait gémi pendant 26 minutes.

La gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a de son côté défendu la légalité de l'exécution tout en se déclarant inquiète de sa durée et a ordonné une enquête: "une chose est certaine, le prisonnier Wood est mort de manière légale et n'a pas souffert selon des témoignages et des conclusions médicales".