Il ne s'agissait peut-être pas d'un accident. Les talibans pakistanais ont affirmé ce vendredi 8 mai avoir abattu l'hélicoptère transportant des diplomates qui s'est écrasé dans un village très reculé du nord-est du pays. La présence de rebelles islamistes n'était pourtant pas connue dans la région.
Six personnes, les deux pilotes et quatre étrangers, ont perdu la vie vendredi matin dans le crash de cet hélicoptère militaire dans la vallée de Naltar, une région isolée de la région de Gilgit-Baltistan, la moins infiltrée par les talibans.
Or dans un communiqué, les talibans pakistanais du TTP, toujours prompts à revendiquer le spectaculaire, ont assuré avoir abattu l'hélicoptère à l'aide d'un missile air-sol, qu'ils utilisent rarement, dans une zone de l'Himalaya hautement contrôlée par l'armée pakistanaise.
Les insurgés ont aussi affirmé avoir visé le Premier ministre Nawaz Sharif. Ce dernier devait se rendre vendredi à Gilgit, le chef-lieu de la région de Gilgit-Baltistan, mais il n'était pas attendu dans le village de Noman, où l'accident a eu lieu. Il ne se trouvait dans aucun des hélicoptères.
Les ambassadeurs de Norvège et des Philippines au Pakistan ont perdu la vie dans le crash. Les épouses des ambassadeurs de Malaisie et d'Indonésie ont aussi perdu la vie.
L'ambassadrice de France au Pakistan Martine Dorance faisait partie de cette délégation venue visiter des projets financés par la communauté internationale. Mais elle ne se trouvait pas l'hélicoptère qui s'est abîmé.
D'après un témoin, l'école a pris feu après le crash de l'hélicoptère dans le village de Noman, perché dans la vallée de Naltar, où se trouve l'une des rares stations de ski du pays. "Et il y avait des enfants à l'école au moment du crash", a indiqué à l'AFP un haut responsable d'un hôpital local, craignant que le bilan ne s'alourdisse.
"On nous a demandé d'envoyer le plus d'ambulances possibles sur les lieux car la situation est urgente", a-t-il ajouté, précisant que les membres de la délégation avaient été évacués vers l'hôpital militaire de Gilgit.
"J'étais dans mon jardin avec ma famille, nous regardions les hélicoptères arriver sur place lorsqu'il y a eu un énorme 'boum' et que l'école s'est embrasée", a expliqué Sher Ahmed, un habitant du village de Noman, à l'AFP.
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