1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Otages de l'EI : à 24 h de la fin de l'ultimatum, Tokyo sous pression
3 min de lecture

Otages de l'EI : à 24 h de la fin de l'ultimatum, Tokyo sous pression

Le Premier ministre Shinzo Abe s'active depuis mardi pour tenter d'obtenir "la libération immédiate" des deux Japonais détenus par l'EI.

Capture d'écran de la vidéo de l'Etat islamique menaçant de tuer deux otages japonais.
Crédit : AL-FURQAN MEDIA / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

La vie de deux otages contre une rançon 200 millions d'euros, tel est la menace lancée par le groupe État islamique (EI) il y a deux jours au Japon. A quelque 24 heures de la fin de l'ultimatum, le gouvernement nippon est plus que jamais sous pression.

Le Premier ministre Shinzo Abe et le chef de la diplomatie Fumio Kishida activent depuis mardi tous les canaux diplomatiques (Turquie, France, Italie, États-Unis, Grande-Bretagne, Iran, Jordanie, etc.) pour tenter d'obtenir "la libération immédiate" des Japonais Haruna Yukawa et Kenji Goto retenus par les jihadistes.

Une vidéo avait été postée mardi dans laquelle l'EI disait son intention de tuer les deux otages sauf à recevoir la somme exigée dans un délai de 72 heures.

Le "pacifisme actif" coûte cher au Japon

Shinzo Abe, qui se trouvait alors au Moyen-Orient où il a offert une aide humanitaire de 200 millions de dollars pour les populations victimes des avancées de l'EI en Syrie et en Irak, a juré de "ne pas céder au terrorisme".

À lire aussi

Tokyo paie au prix fort son "pacifisme actif", une volonté de plus en plus affirmée de jouer un rôle international dans la résolution des crises sans enfreindre l'interdiction constitutionnelle des offensives militaires.

Ce que veut avant tout l'EI, "c'est utiliser cette occasion pour attirer l'attention du monde : le groupe montre ainsi qu'il voit le Japon comme un membre du bloc conduit par les États-Unis à son encontre", souligne Misa Kanaya, chercheuse de l'institut du Moyen-Orient.

La situation des otages incertaines


L'ultimatum expire "à 14H50 vendredi" (6h50 heure française), a indiqué le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, qui a ajouté jeudi que le Japon "ignorait encore la situation exacte dans laquelle se trouvait les otages", faute de contact même indirect avec leurs ravisseurs.

Dans une vidéo réalisée en octobre dernier avant qu'il n'entre dans la zone contrôlée par l'EI, le journaliste japonais enlevé Kenji Goto expliquait partir à la recherche de Haruna Yukawa, fondateur d'une petite entreprise de sécurité, qui avait été capturé en août. "S'il m'arrivait quelque chose, la responsabilité m'en incomberait totalement", avait-il insisté dans ce document.

Un guide de Kenji Goto, qui a témoigné mercredi sur des télévisions japonaises, avait reçu mission de contacter sa famille au cas où il ne donnerait pas de nouvelles pendant plus d'une semaine, ce qui s'est effectivement produit. La femme du journaliste indépendant, un quadragénaire habitué aux terrains hostiles, avait reçu dès novembre une série de courriels d'un soi-disant membre de l'EI lui réclamant alors déjà de l'argent.

Faut-il payer la rançon ?

Dans un échange de messages sur internet entre un journaliste de la chaîne publique japonaise NHK et un "porte-parole de l'EI", ce dernier insiste sur le fait que l'EI ne fera pas de concessions, pressant le gouvernement d'accepter sa demande tout en répétant que "le combat n'est pas économique, mais psychologique".

Le porte-parole du gouvernement japonais évite systématiquement de répondre directement à la question "l'Etat paiera-t-il ou non ?". "Notre position n'a pas changé, nous ne plierons pas sous les menaces terroristes", se borne-t-il à répéter, suggérant ainsi qu'il n'y aura pas de versement de rançon.

D'un autre côté, le Premier ministre a ordonné mercredi que "tous les moyens soient employés pour sauver les deux hommes", ce qui peut apparaître contradictoire, souligne la presse. Le ministre de la Défense, Gen Nakatani, qui se trouvait à Londres, a cependant confirmé que le gouvernement nippon était incité par l'extérieur à ne pas lâcher un dollar à l'EI, évoquant une "attitude ferme" de la part de son homologue britannique, selon des propos aux journalistes.

Rien ne sera déboursé estime les médias

Des médias avaient affirmé que le Japon avait déjà dans le passé versé de l'argent à des ravisseurs de Nippons.

Cette fois, compte tenu du montant élevé et du fait que les deux hommes détenus sont entrés en zone risquée en pleine connaissance de cause, on peut supposer que rien ne sera déboursé, juge une partie des journaux.

"Le Japon n'a pas d'autre choix que de clamer haut et fort qu'il combat le terrorisme", tranche Toshiyuki Shikata de l'Université Teikyo.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte