Les quatre journalistes français, ex-otages en Syrie, sont arrivés en hélicoptère sur la base de Villacoublay, au sud de Paris, où ils ont été accueillis par François Hollande et leurs proches, ce dimanche 20 avril .
Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès ont d'abord embrassé sur le tarmac le président, accompagné du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, avant de se jeter dans les bras de leurs familles, à leur descente d'hélicoptère. Nicolas Hénin a embrassé ses deux jeunes enfants et sa femme.
Les ex-otages ont tous les quatre rasé leur abondante barbe, signe de leur dix mois de captivité, arborant des visages glabres, mais toujours souriants. Ils portaient des pantalons beiges et des vestes polaires, et étaient amaigris, visiblement fatigués.
Les anciens otages ont effectué une escale à Evreux, à une centaine de km à l'ouest de Paris, où leur avion venu de Turquie s'était posé plus tôt dans la matinée.
On sait encore peu de chose sur les conditions de détention des otages. Fabien Namias, directeur général d'Europe 1, pour qui travaillaient deux ex-otages, a déclaré : "Depuis quelque temps on avait des nouvelles régulières toutes les trois semaines sur le fait qu'ils étaient détenus ensemble, pas isolés, et qu'ils n'avaient pas subi de trop mauvais traitements".
De son côté Karen Lajon, porte-parole du Comité de Soutien des otages en Syrie, a relaté : "On savait qu'ils allaient bien, qu'ils étaient plusieurs dans une même cellule, que leur santé avait l'air d'aller, qu'ils avaient le droit d'aller aux toilettes deux fois par jour, et qu'il n'y avait pas de maltraitances".
Nicolas Hénin a quand même expliqué s'être évadé trois jours après son enlèvement le 22 juin et avoir été repris par ses ravisseurs au bout d'une nuit de course solitaire dans la campagne syrienne, dans une interview à France 24. "En tout, a-t-il dit, je suis passé par une dizaine de lieux de captivité (...). La plupart du temps, avec d'autres personnes, notamment Pierre Torrès qui m'a rejoint assez vite. Cela a été une longue errance de lieux de détention en lieux de détention".
Didier François, 53 ans, grand reporter à Europe 1, et le photographe Edouard Elias, 23 ans, avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Le 22 juin, c'était au tour de Nicolas Hénin, 37 ans, reporter à l'hebdomadaire Le Point, et Pierre Torrès, 29 ans, photographe indépendant, à Raqqa.
Les quatre ex-otages avaient pu appeler brièvement leur famille samedi et leur moral semblait très bon. "J'ai parlé à Didier, il va très bien, c'est comme si on s'était quitté la veille", a raconté sa compagne Françoise. Très émus, les grands-parents d'Edouard Elias se sont dits "complètement sonnés" par la nouvelle, et le père de Pierre Torres a lui aussi confirmé que son fils "va bien et a bon moral", tout comme Nicolas Hénin, qui a appelé sa famille et "a blagué", s'est réjoui le directeur du Point Etienne Gernelle.
Leur libération a lieu après celle de plusieurs journalistes européens qui se trouvaient aux mains de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le plus radical des groupes jihadistes en Syrie.
"Nous savions qu'après la libération des journalistes espagnols (en mars), nous étions en bonne voie et que les négociations se passaient bien", a commenté samedi Karen Lajon. "On nous avait dit depuis quelques jours qu'il y avait une fenêtre de tir, que peut-être ils pourraient passer Pâques en famille, mais on avait appris à être prudents", a précisé Fabien Namias.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte