Il y a 5 ans exactement, le pape François, Jorge Mario Bergoglio à la ville, montait sur le trône de Saint-Pierre avec une aura de sympathie et de modernité. Aujourd'hui, celui-ci a un peu perdu en popularité.
En 2011, Jorge Mario Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, avait présenté sa démission à Benoît XVI. Il avait 75 ans, un poumon en moins et le sourire rare... Puis il a été élu et est devenu le premier pape jésuite, le premier pape François. François comme Saint François d'Assises, l'homme qui aimait les pauvres, son modèle.
François a toujours vécu simplement. À Buenos Aires, l'archevêque lave les pieds des malades du sida. Il passe ses weekends dans les paroisses les plus misérables, avec les prêtres des bidonvilles. Des prêtres qui ont une ligne directe pour le joindre, car François n'a ni portable, ni télé. Chaque jour il achète le journal, enroulé dans un élastique. À la fin du mois, il rend tous les élastiques à son kiosquier.
Cette simplicité, le pape François ne l'a pas perdue au Vatican. Il a refusé les appartements pontificaux, il fait réparer ses chaussures orthopédiques et mange à la cantine. Ce pape-là a la fibre sociale. Il fustige la finance, le libéralisme et la mondialisation, et martèle que "nous sommes tous des migrants".
Mais le pape François n'est pas progressiste pour autant. Pour lui, l'avortement n'est pas un mal mineur mais un crime. L'euthanasie est un "non" à Dieu. Et il y a peu de temps encore, en Argentine, il menait la guerre contre le mariage gay, "une manœuvre du diable", "un recul anthropologique" selon ses dires.
Depuis, le pape a fait du chemin. "Qui suis-je pour juger ?", lance-t-il désormais à propos de l'homosexualité. Il qualifiait de "fasciste" l'éducation sexuelle à l'école, et reconnaît aujourd'hui la perplexité de l'Église sur le préservatif. En fait, François est un pragmatique, et face au succès des évangélistes, il s'adapte.
Également œcuménique, il a refusé une opération du cœur pour se faire soigner par un acupuncteur chinois, moine taoïste, et qui a longtemps dialogué avec le rabbin Skorka. "Pour être un bon catholique, il faut d'abord être un bon juif", dit le pape François. Car celui-ci a de l'humour, et du charme, paraît-il. Il parle peu, écoute beaucoup et se souvient toujours. Certains le décrivent comme un grand séducteur.
Mais Jorge Mario Bergoglio est surtout un animal politique, avec ses zones d'ombre. Il est notamment accusé d'avoir entretenu des liens avec la dictature argentine dans les années 1970, ce qu'il nie. Comme il nie toute indulgence envers les prêtres pédophiles. "Il ne donne jamais l'impression de mentir mais il est impénétrable", dit une vieille connaissance... Comme les voies de son seigneur.
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