Quatorze millions de kilomètres carrés, soit vingt-cinq fois la France : voilà la surface de ce continent glacé qui coiffe le pôle Sud de la Terre et sa région. Il y a là les plus vastes réserves d'eau potable du monde, d'énormes gisements de gaz et de pétrole, et un point d'observation unique sur le changement climatique et sa progression.
Aujourd'hui, l'Antarctique est administré par un simple secrétariat de dix personnes installé Buenos Aires, qui n'est effectivement pas très loin. Il est régi par un traité datant de 1959, associant plus de cinquante États, qui se sont engagés à ne l'utiliser qu'à des fins pacifiques, scientifiques et non commerciales.
Un continent qui n'appartient donc à personne ? Cela n'est pas aussi simple. Plusieurs États ont des revendications territoriales sur l'Antarctique, à commencer par la voisine, l'Argentine. Et cela va jusqu'à la Norvège, le Chili, l'Australie et le Royaume-Uni.
Et même la France, qui revendique une petite bande de terrain sur laquelle est installée notre base scientifique, la base Dumont d'Urville, du nom d'un explorateur français qui a été l'un des premiers à fouler le sol antarctique, en 1840. Cette zone s'appelle la Terre Adélie, nommée ainsi parce que la femme de Dumont d'Urville s'appelait Adèle. Elle fait 390.000 kilomètres carrés, c'est-à-dire les deux tiers de la France.
Les tensions montent parce que les revendications s'aiguisent, alors que c'est la course mondiale pour les ressources naturelles. La Chine, en particulier, multiplie les opérations en Antarctique. Elle est train de construire sa cinquième base scientifique, qu'elle a démarrée sans même attendre l'étude d'impact environnemental, au mépris du traité international, rapporte le Financial Times.
Pékin veut, en fait, devenir une "puissance polaire", et souhaite même réglementer les environs de ses bases, là encore en ignorant les règles. Elle s'est opposée, avec la Russie, à la création de nouvelles zones protégées. Alors que parallèlement, la pression des touristes s’accroît, faisant craindre des dégradations de l'environnement.
La saison dernière, le nombre de touristes a progressé de 17%, pour dépasser 50.000, en grande partie à cause des chinois, qui payent jusqu'à 80.000 euros pour faire ce voyage exclusif. Une vingtaine de brise-glace polaires sont en cours de construction, pour faire face à l'explosion de la demande. Il faudrait en réalité réformer la gouvernance de l'Antarctique, pour le protéger des dangers à venir.
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