INFOGRAPHIE - Droit à l'avortement : des disparités en Europe

Au risque de faire enrager Christine Boutin, l'interruption volontaire de grossesse est légale en France depuis bientôt 40 ans. Le 26 novembre 1974, Simone Veil, ministre de la Santé d'alors livrait un plaidoyer vibrant en faveur de la mesure, finalement adoptée quelques mois plus tard. 

À l'époque, la France imite ce qui est déjà en vigueur depuis de longues années en Europe de l'est, mais qui peine à se faire une place dans une Europe de l'ouest conservatrice. Pour preuve, l'Italie ne suivra  qu'à la fin de la décennie pendant que l'Allemagne attendra les années 1990 pour dépénaliser l'avortement, l'Espagne 2010. 

Sources : AFP, Union européenne, Avortementivg.com, touteleurope.eu

L'interruption volontaire de grossesse divise les peuples européens et conduit aujourd'hui à une multiplicité de dispositions légales. De 24 semaines au Royaume-Uni, le délai pour avorter se réduit à dix au Portugal, la prise en charge par l'État évolue totalement d'un pays à l'autre, certains ont même circonscrit l'avortement aux grossesses résultant d'un viol. 

Dans l'Union européenne, un pays interdit même encore l'avortement : Malte, où il s'agit d'un délit passible de 18 mois à trois ans d'emprisonnement. Très largement salué par la classe politique en ce jour anniversaire, l'avortement est encore loin d'être unanimement accepté en Europe, au point que l'Espagne a même failli durcir drastiquement sa position début 2014.