Hong Kong : les pauvres domineraient le vote si les élections étaient libres, craint le chef de l'exécutif

Permettre aux Hongkongais de choisir librement leurs dirigeants reviendrait à laisser les habitants les moins fortunés dominer le processus électoral, a laissé entendre le chef de l'exécutif local, selon les médias étrangers.

Dans une interview dont se font écho le Wall Street Journal et l'International New York Times, Leung Chung-ying a estimé qu'il était impossible d'organiser des élections libres à Hong Kong, et ce, à quelques heures du début des discussions entre les autorités et les leaders étudiants, fer de lance de la protestation qui pertube l'activité de Hong Kong depuis plus de trois semaines.

Si c'est entièrement un jeu de nombres et de représentation numérique, alors évidemment vous parlerez à la moitié de la population de Hong Kong qui gagne moins de 1.800 dollars par mois.

Leung Chung-ying

Les manifestants demandent notamment la démission de Leung Chung-ying et l'instauration d'un véritable suffrage universel, sans que les candidatures soient contrôlées par Pékin. Mais, selon le chef de l'exécutif, si les candidats sont choisis par la population, le processus électoral serait dominé par les électeurs les plus nombreux.

"Si c'est entièrement un jeu de nombres et de représentation numérique, alors évidemment vous parlerez à la moitié de la population de Hong Kong qui gagne moins de 1.800 dollars par mois", dit-il. Ces déclarations risquent d'alimenter la colère des manifestants, qui le voient déconnecté de la réalité et soumis à la volonté d'une poignée de magnats qui dominent ce centre financier international.