Nouvelle offensive contre le géant américain. La Commission européenne a une nouvelle fois accusé Google d'abus de position dominante. L'exécutif européen a adressé à Google deux "communications des griefs" - l'équivalent d'un acte d'accusation dans le jargon bruxellois -, pour pratiques anticoncurrentielles. La première concerne ses pratiques publicitaires, la seconde son service de comparaison de prix.
Dans le premier cas, la Commission "a informé Google, dans une communication des griefs, de son avis préliminaire selon lequel l'entreprise a abusé de sa position dominante en limitant artificiellement la possibilité, pour les sites web tiers, d'afficher les publicités contextuelles émanant de concurrents de Google". Dans le second cas, elle "a renforcé sa conclusion préliminaire selon laquelle Google a abusé de sa position dominante en favorisant systématiquement son service de comparaison de prix dans ses pages de résultats".
Ce n'est pas la première fois que Google est la cible de la Commission européenne qui avait déjà présenté une précédente accusation en avril 2015 sur des thèmes similaires. "Si nos enquêtes concluent à la violation, par Google, des règles de l'UE en matière de pratiques anticoncurrentielles, la Commission a le devoir d'agir pour protéger les consommateurs européens et l'exercice d'une concurrence équitable sur les marchés européens", a déclaré la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, lors d'une conférence de presse à Bruxelles alors que Google et sa maison mère Alphabet ont 10 semaines pour répondre.
À l'heure actuelle, Google a simplement commenté ces accusations : "Nous croyons que nos innovations et améliorations de produits ont offert plus de choix aux consommateurs européens et stimulé la concurrence. Nous examinerons les nouvelles pièces de la Commission et apporterons une réponse détaillée au cours des prochaines semaines".
Google est désormais visé par l'Union européenne par trois enquête parallèles pour abus de position dominante. En effet, le 20 avril dernier, l'exécutif européen avait adressé à Google une communication des griefs concernant le système d'exploitation et les applications Android. Bruxelles y accuse notamment Google d'obliger les fabricants de smartphones qui utilisent son logiciel de préinstaller ou de privilégier certains de ses services sur leurs appareils. Le géant américain a ainsi jusqu'au 7 septembre pour formuler sa réponse, à la suite d'une requête de Google de disposer "d'un peu plus de temps pour réexaminer les documents dans son dossier".
Mercredi 13 juillet, Margrethe Vestager a rencontré à Bruxelles le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, qui effectuait une tournée en Europe, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. Cette rencontre survient dans un contexte tendu entre les États-Unis et la Commission européenne : Washington s'est à plusieurs reprises emporté contre la capitale européenne en raison des enquêtes menées par l'UE sur les pratiques fiscales des multinationales, qui viseraient de "manière disproportionnée" les firmes américaines.
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